Alors que l'exposition au Grand Palais, Michael Jackson On The Wall, revient sur l'influence artistique du roi de la pop, le voici de nouveau au coeur d'une polémique. Près de dix ans après sa mort, Michael Jackson est une nouvelle fois accusé de pédophilie dans un nouveau documentaire baptisé Leaving Neverland. Cette oeuvre sera présentée fin janvier au célèbre festival du film de Sundance (dans l'Utah), dans la catégorie Special Events.
Son synopsis ? "À son apogée, Michael Jackson entretint de longues relations avec deux jeunes garçons, âgés de 7 et 10 ans, ainsi qu'avec leurs familles respectives. (...) Âgés aujourd'hui d'une trentaine d'années chacun, ils racontent comment le chanteur a abusé d'eux sexuellement, et comment, des années plus tard, ils ont fini par accepter ce qui leur était arrivé".
Le réalisateur et producteur derrière ce projet ? Dan Reed. Il est connu pour ses documentaires aux sujets toujours délicats, des attaques terroristes à Charlie Hebdo (Three Days of Terror: The Charlie Hebdo Attacks), aux drogues (Legally High), en passant par la prostitution (High Class Call Girls).
Suite à la nouvelle, les héritiers de Michael Jackson ont fermement démenti les déclarations des deux hommes, supposément des anciennes victimes du chanteur. "Voilà encore une oeuvre extravagante, une tentative scandaleuse et pathétique d'exploiter et de tirer profit de Michael Jackson" ont-ils déclaré dans un communiqué relayé dans la presse américaine comme le New York Times, assurant qu'il s'agit "juste" d'une "réédition de vieilles allégations infondées. Il serait surprenant qu'un quelconque réalisateur digne de ce nom soit impliqué dans un tel projet".
Comme l'a rapporté Rolling Stone, Dan Reed a confirmé que les deux trentenaires qui ont témoigné dans son documentaire ne sont autres que Wade Robson et James Safechuck, qui avaient déjà porté plainte contre l'interprète de "Bad".
Sauf que les proches de l'artiste ont répliqué dans un communiqué adressé à TMZ que "Wade Robson et James Safechuck ont tous les deux confirmé sous serment que Michael n'avait jamais eu un comportement inapproprié envers eux. Safechuck et Robson – le dernier s'auto-proclamant 'roi de l'entourloupe' – ont déjà porté plainte contre nous, en exigeant des millions de dollars. Toutes ces affaires ont été classées sans suite".
Mais pour le cinéaste, "s'il y a bien une chose que nous avons apprise" a-t-il indiqué dans un autre document relayé par l'AFP, "c'est que les abus sexuels sont complexes et qu'on doit entendre la voix des victimes. (...) Il a fallu beaucoup de courage à ces deux hommes pour dire leur histoire, et je n'ai aucun doute sur leur crédibilité".