C'est un retour très attendu par les cinéphiles du monde entier. 13 ans après son horrifique Twixt, Francis Ford Coppola s'apprête à dévoiler l'oeuvre de sa vie au monde entier. Présenté cette année en compétition au Festival International du film de Cannes, Megalopolis voit les choses en grands avec au cast l'extraordinaire Adam Driver et Nathalie Emmanuel - Missandei dans la série Game of Thrones, entre autres. Côté références, le cinéaste a également mis le paquet.
Annoncé comme une "oeuvre épique parlant d'ambitions politiques, de génie et d'amour dangereux", Megalopolis sera distribué, en France, par Le Pacte. Il a déjà été projeté devant un public de journalistes, d'acheteurs potentiels et de proches et les premiers retours sont excellents. Le long-métrage raconte l'histoire d'un architecte, Caesar, qui veut remodeler New York comme il l'entend malgré l'avis contraire du maire conservateur de la ville, Frank Cicero. Si vous prêtez attention aux noms des personnages, vous vous doutez déjà que Francis Ford Coppola a pioché dans la Rome antique pour écrire la bible de son film... mais pas seulement.
Francis Ford Coppola en a dévoilé encore davantage dans une note d'intention rendue publique, dans laquelle il dessine les contours du film Megapolis. On y apprend notamment que le réalisateur collecte depuis 40 ans des notes et des coupures de presse pour préparer ce scénario. "Les graines de Megalopolis ont été plantées lorsque, enfant, j'ai vu Les Mondes futurs de H.G. Wells, écrit-il dans son communiqué. Ce classique des années 1930 de Korda traite de la construction du monde de demain et m'a toujours accompagné, d'abord en tant que 'jeune amoureux des sciences' que j'étais, puis en tant que cinéaste."
Megalopolis semble être une dystopie de science-fiction mêlant l'Amérique moderne à la Rome antique, notamment inspirée de La Conjuration de Catilina racontée par Salluste. "J'ai commencé par l'essence d'une intrigue, poursuit-il. Peut-être qu'un patricien maléfique (Catiline) a comploté pour renverser la république, mais il a été contrecarré par Ciceron, le consul. J'ai rebaptisé Catiline en Caesar. Je me suis demandé si la représentation traditionnelle de Catilina comme le 'mal' et de Ciceron comme le 'bien' était nécessairement vraie."
Et si les choses n'étaient pas encore assez brouillon dans votre esprit, sachez que le cinéaste a ajouté, en fin de note, une liste de 43 noms, dont Voltaire, Spinoza, Fellini en guise d'inspiration. Vivement la sortie officielle afin qu'on y voie plus clair.