Alors qu'Orelsan a récemment débarqué à la télévision avec la shortcom "Bloqués" dans le Petit Journal de Canal+, le rappeur est actuellement en train de réaliser son premier film "Comment c'est loin", pour une sortie prévue le 9 décembre prochain. De quoi constater que tout semble sourire au jeune homme et réaliser que le temps des scandales est désormais derrière lui.
Car si Orelsan cartonne partout où il passe et a notamment été récompensé de deux Victoires de la musique en 2012 pour son excellent album "Le chant des sirènes", c'est vite oublier qu'il s'est retrouvé au coeur d'une polémique il y a quelques années à cause de sa chanson 'Sale pute', sortie en 2009. Ainsi, tandis qu'il y rappait "J'te déteste j'veux que tu crèves lentement / J'veux que tu tombes enceinte et que tu perdes l'enfant / Les histoires d'amour ça commence bien ça fini mal / Avant je t'aimais maintenant j'rêve de te voir imprimée de mes empreintes digitales", de nombreuses associations féministes lui étaient tombées dessus, le traînant en justice et le privant - indirectement, de quelques concerts.
Une période compliquée à vivre pour le rappeur, comme il l'a confié à Gala : "Ca m'a annulé énormément de dates de tournées. Ça a interrompu un truc qui se passait bien. (...) Je suis encore en procès avec "Ni pute ni soumise", "Les chiennes de garde", etc., car elles ont fait appel. Du coup, après avoir gagné tous les procès, ce mois-ci, on va en cours de cassation."
Et à en croire ses propos, s'il se sait dans son bon droit : "J'ai fait un clip qui justement montre que c'est une parodie, j'y ridiculise le mec bourré qui dit n'importe quoi, jusque dans le refrain R'nB, il y a de l'ironie, et elles n'ont jamais visionné cette vidéo" il semble tout de même regretter le malentendu autour de la chanson : "Peut-être que pour mieux différencier fiction et réalité, je referais le clip que j'avais tourné façon amateur et qui du coup faisait trop réaliste. Pour le reste, je ne changerais rien".
La bonne nouvelle toutefois pour les associations, c'est qu'il ne devrait plus se retrouver au centre d'une telle mésentente, puisqu'il assure avoir mûri. Ainsi, s'il reste fidèle à lui-même et ne compte pas changer pour faire plaisir, il dévoile néanmoins : "J'essaie de faire ce que je veux. Dans mes derniers albums, il y a des trucs aussi durs qu'au début. Mais dans la musique, tu ne fais pas les mêmes choses quand tu as 22 ans, que tu es jeune et énervé, qu'à mon âge aujourd'hui. (...) J'ai changé mon registre tout au long de ma vie car j'ai envie de faire une musique qui me ressemble. Je n'ai pas envie de faire du jeunisme, mais ce n'est pas pour autant que ce que j'écris, ou écrirai, sera moins dur".