Alors que la manifestation des "anti" a fait grand bruit (et polémique) ce week-end, le mariage pour tous n'est pas le seul sujet de société à être au coeur des débats. En France, la question des signes ostensibles de religion n'est toujours pas réglée.
La semaine dernière, mercredi 20 mars, la Cour de cassation - la plus haute juridiction judiciaire - a décidé d'annuler le renvoi d'une salariée de la crèche Baby Loup, licenciée en 2008 parce qu'elle avait refusé de retirer son voile au travail. Argument de la Cour de cassation ? Le principe de laïcité, dicté par la Constitution, ne s'applique pas aux entreprises privées.
Mais cet arrêt n'a pas plu à tout le monde. A l'Assemblée nationale, Manuel Valls, le ministre de l'Intérieur, a même déclaré : "En sortant quelques secondes de mes fonctions, je voudrais vous dire que je regrette la décision de la Cour de cassation sur la crèche Baby Loup". Selon lui, la décision de la Cour de cassation est "une mise en cause de la laïcité".
Et visiblement, une grande majorité de Français est d'accord avec le ministre de François Hollande. Selon les résultats d'un sondage BVA pour iTélé, dévoilés dans Le Parisien, 86% des Français sont favorables à l'interdiction de "port visible de tout signe d'appartenance religieuse ou politique dans les lieux où l'on s'occupe d'enfants", et 83% sont favorables à une même interdiction "dans les entreprises privées". Le débat est relancé.