C'est l'événement cinéma de ce début d'été : la sortie ce 26 juin du blockbuster français de l'année, Le Comte de Monte-Cristo. Autre gros projet du producteur Jérôme Seydoux (Pathé) après le diptyque des Trois Mousquetaires, cette nouvelle adaptation du chef-d'oeuvre romanesque d'Alexandra Dumas met en scène l'ami de François Civil : Pierre Niney.
Alors que sa série - dont il est le co auteur - Fiasco cartonne sur Netflix , c'est au cinéma que l'on va retrouver la star, glissant sans grande hésitation du comique au tragique. Mais ce n'est pas le seul de ces grands écarts à la Jean-Claude Van Damme. Car Pierre Niney sort d'étonnantes références quand il évoque son personnage, le rôle-titre : Edmond Dantès, détenu quatorze ans pour un crime qu'il n'a pas commis, et revenu pour se venger sous une mythique identité : celle du Comte de Monte-Cristo.
>> Ce film pour lequel Pierre Niney s'est complètement métamorphosé <<
Et à qui ce "comte" peut-il bien faire penser ? A un autre vengeur très populaire lui aussi qu'Alexandre Dumas, auteur de l'oeuvre originelle, n'a, malheureusement pour lui, jamais connu. Pierre Niney avoue tout dans les pages de Première : Edmond Dantès, c'est... Batman. Oui oui. Il explique pourquoi...
Dans les pages du magazine de cinéma, l'acteur Césarisé décrypte cette analogie entre cette légende de la littérature hexagonale, icône du roman-feuilleton, et l'homme chauve-souris imaginé dans l'Amérique des années trente par Bob Kane et Bill Finger : "Il y a tout d'abord les masques, et le changement d'identité. Les deux ont également connu l'injustice. Et deux ont des moyens colossaux pour accomplir ce qu'ils pensent être la justice".
>> On a trouvé la performance la plus drôle de Pierre Niney (et ce n'est ni LOL ni La Flamme) <<
"Et dans les deux cas, chez Batman (Bruce Wayne) comme chez Edmond Dantès, il y a la question de la légitimité : qui a le droit de suppléer la justice des hommes ? Ce que je trouvais excitant, c'était de montrer que, à l'heure où les superhéros continuent de cartonner aux États-Unis – même si ça s'essouffle un peu –, on a aussi les nôtres. La différence, c'est qu'ils sont Européens, donc plus cabossés, plus proches du diable, plus ambigus".
Pierre Niney confie également être fan de comics, surtout les Spider-Man, que son père lui lisait et lui a offert quand il était tout gosse : "J'ai aimé les lire comme j'ai aimé voir les adaptations cinéma. Mais c'est fini : elles ressemblent désormais trop à un jeu vidéo. Le dernier film de superhéros que j'ai aimé, c'est Logan où tu as vraiment le sentiment de réel et où tu sens totalement la souffrance du personnage".
"Batman est un héritier du Monte-Cristo", poursuit son interprète, abordant de même "l'aspect shakespearien d'Edmond", rapporte Première. De quoi conférer une dimension multi-générationnelle et même totalement atemporelle à cette relecture spectaculaire, présentée hors compétition au Festival de Cannes - et très chaleureusement reçue par la critique lors de cet événement. Prometteur donc ! D'autant plus que Anaïs Demoustier, Laurent Lafitte, Bastien Bouillon et Vassili Schneider constituent le reste du casting.
On vous en reparle très bientôt.