C'était l'une des candidates marquantes de Secret Story 5, Sabrina Perquis a marqué les téléspectateurs par son histoire. Comme on a pu le découvrir à l'écran, elle se bat depuis sa naissance contre la mucoviscidose, cette maladie qui a notamment emporté Grégory Lemarchal. Et si la jeune femme a réussi à rebondir depuis, elle n'a cependant pas hésité à revenir sur son émouvant parcours lors d'une interview accordée à Secret Garden.
L'occasion pour elle de rendre hommage à sa maman qui s'est montrée aussi forte qu'impressionnante, mais surtout, de faire taire certaines critiques : "J'ai été malade très tôt, ma maladie s'est dégradée très vite. Je n'ai pas le souvenir d'une enfance malheureuse. La seule chose, c'est que je n'ai pas eu une scolarité normale, ce qui fait qu'aujourd'hui j'ai des lacunes. Quand je fais des fautes d'orthographe, on va avoir tendance à dire 'Ah tiens, encore une blondasse de télé-réalité qui ne sait pas écrire'. Non pas du tout, sans vouloir faire pleurer dans les chaumières, moi j'ai pas eu cette chance d'être bien scolarisée et de suivre des études normales. J'étais 15 jours tous les 3 mois à l'hôpital, et quand je sortais de là et que je retrouvais mes copines j'avais 2 choix : soit je passais mes jours et mes nuits à rattraper mes cours, à mettre le nez dans les bouquins, essayer d'être une tête en cours et à côté de ça je ne découvrais pas du tout la vie, soit j'essayais de trouver un compromis des deux et c'est ce que j'ai fait. Ma maladie j'en ai fait une force et je ne suis pas malheureuse du tout."
Et c'est justement cette force qui lui a notamment donné la motivation de passer derrière la caméra pour deux courts-métrages poignants. De quoi lui permettre de mettre une nouvelle fois son histoire en avant, mais également celles des personnes qui n'ont pas autant de poids dans les médias : "Quand je voyais tous mes potes de l'hôpital mourir, je me regardais dans la glace et je me disais 'Mais pourquoi tu meurs pas ? Pourquoi t'es encore là ?" Et un matin je me suis dit 'Puisque tu vas pas mourir, tu vas vivre pour tous ceux qui n'ont pas cette chance d'être en vie'".
Ainsi, si son film Leçon d'Amour est en partie basé sur sa vie, il est également un hommage à "une jeune fille qui s'appelait Camille, qui avait 18 ans" et qui a vécu une histoire semblable à la sienne. Et comme elle le dévoile, émue, cette rencontre l'a profondément bouleversée : "Je me suis attachée à elle comme rarement. Elle m'a apportée énormément de choses et pourtant, des gens malades j'en vois depuis que je suis toute petite. Et quand elle est partie, je me suis dit 'Je vais me lancer, je vais le faire, je vais arrêter d'avoir peur de tout le monde'. Et j'ai toujours eu peur de mourir et cette gamine elle m'a dédramatisée avec ce sentiment de peur. Quand je vois comment elle s'est battue avec le peu de force qu'elle avait, je me dis que finalement je vais vivre vieille."