Axel, Candice, Clara, Djebril, Héléna, Julien, Lénie, Lola, Louis, Margot, Marie-Maud, Pierre et Victorien constituent les nouvelles recrues de la tant attendue saison 2023 de la Star Academy. Les fans du fameux télécrochet de TF1 redoublent de joie depuis l'arrivée en prime le samedi 4 novembre de ces 13 chanteurs en herbe.
Mais de l'autre côté de l'écran, ça ne va pas si fort. La cause ? Une pointe de sexisme, notamment. Et plus précisément : une touche regrettable de grossophobie. La grossophobie, c'est l'ensemble des discriminations, et la stigmatisation (très) banalisée dont font l'objet les personnes grosses. Elle prend forme dans les films, les séries, dans les espaces publics (comme les salles de spectacle), dans la rue, sur les réseaux...
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C'est Clara, l'une des candidates, qui a été victime de cette haine déplorable, sur les réseaux sociaux. Les commentaires abondent, comme l'a recueilli le site Gossip Room : "Miss KFC", "Belle mais trop grosse, c'est mauvais pour sa santé en plus", "Bien nourrie celle-là...". On vous épargne les pires.
Mais la chanteuse de 22 ans a réagi...
Rapidement, dans la château, Clara n'a pas hésité à réagir, relate Télé Loisirs. Et c'est inspirant. On la lit : "Moi, franchement, les critiques, ça me passe là. A partir du moment où tu as confiance en toi, que tu sais ce que tu veux, que tu n'en as rien à faire du regard des gens, les gens ne vont pas te critiquer".
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"Ils savent que ça ne sert à rien de t'atteindre et la critique, ça sert à te piquer. Et si ça ne te pique pas et si on sent que ça ne te piquera pas, pourquoi on va venir t'attaquer ? J'adore mon corps, pour moi, je suis comme ça. Pour rien au monde, je ne changerais. Depuis que je suis petite, on m'a toujours dit : 'ça serait mieux comme ça etc'. Je me bats tous les jours et c'est un peu aussi pour ça que je suis là".
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Des propos en osmose avec ce que la vingtenaire renvoie sur son propre compte Insta. A savoir ? Des bonnes ondes, bienveillantes, des selfies très "body positive" (ce mouvement qui prône l'acceptation de son corps et de soi), une philosophie hyper décomplexante et self love qui devrait beaucoup parler aux jeunes générations.
Si Clara ne semble pas trop se soucier de ces horreurs, sa famille, elle, le vivrait moins bien. C'est en tout cas ce qu'avance le blogueur Aqababe qui révèle : "sa famille m'a contacté, ils sont stressés les pauvres en lisant vos tweets sur son poids, c'est une fille qui s'aime comme elle est, et ça ne changera pas pour des commentaires".
Il n'empêche, ce bad buzz passe mal. Car il ravive de mauvais flash back.
Comme ces rituels dès la première saison : les mensurations (taille, poids... et même tour de poitrine) figurent sur la fiche de présentation des candidates. Pire, les élèves pesé(e)s un par un devant leurs camarades. Prendre quelques kilos étant évidemment considéré comme la honte du siècle, source de railleries et reproches sévères au sein de l'émission. Emission qui n'a jamais exclu les profs de sport, quitte à risquer les "dérapages" grossophobes. Ils étaient multiples dans la première saison, que le magazine ELLE qualifie aujourd'hui de... "Gêne permanente".
"A cette époque où les réseaux sociaux n'existaient pas, où le public ne pouvait pas se faire entendre, ces candidats, mais aussi les professeurs et l'animateur, disaient tout et souvent n'importe quoi à l'antenne, impunément. Le tout était empreint de sexisme, d'homophobie, de grossophobie", analyse le magazine.
Peut-on espérer un changement des mentalités en 2023 ? Si cela va mieux dans l'émission, du côté de Twitter, ça reste sérieusement à voir. Les premiers signes laissent peu d'espoir...