Mise à jour 22/02/2021 : interview réalisée avant la révélation d'anciens messages racistes et homophobes
Purebreak : T'as commencé à 12 ans en postant des vidéos en secret sur YouTube, d'où t'est venue cette envie aussi jeune ?
The Vivi : Comme tout le monde, j'ai vu Cyprien, Squeezie... faire des vidéos. Comme ça fonctionnait bien, je me suis dit 'pourquoi pas moi ?'. J'ai voulu tenter ma chance, mais comme je ne pouvais pas faire des trucs similaires, j'ai décidé de poster des vidéos de moi en train de faire du piano. Ça a bien pris, et puis, j'ai créé une petite communauté. Ensuite, j'ai commencé à partager mes vidéos de partout, au collège, à mes profs.
Mes parents ont découvert mes vidéos à cause de mon grand-frère
Comment est née ta passion pour le rap ?
J'ai retrouvé un message que j'ai posté en 2013 où je dis 'je me mets au rap' avec plein de fautes dans la phrase. C'était assez marrant, mais ce qui m'a donné envie, c'est d'écouter du Orelsan ou encore du Sexion d'Assaut. Je suis d'ailleurs allé voir Urban Peace 3 au Stade de France, j'ai pris une vraie claque à ce moment-là. J'ai su que c'était ça que je voulais faire.
Comment tes parents ont découvert tes vidéos ?
Ils l'ont découvert à cause de mon grand-frère. Mes cousins parlaient de ma chaîne YouTube avec lui et ensuite, il a été dire à mes parents que je postais des vidéos. Sur le coup, ils n'ont pas très bien réagi, surtout que je le faisais avec leur ordi.
Ils vivent comment ta carrière de rappeur/streameur aujourd'hui ?
Ils me soutiennent à mort, c'est vachement cool. C'est un truc de malade, surtout avec The Voice.
Je voulais donner le maximum pour que ça fonctionne
Qu'est-ce qui t'a motivé à participer à The Voice ?
L'année dernière, j'ai posté une reprise de Djomb de Bosh à la guitare et ça a fait 1,5 million de vues. On m'a ensuite découvert sur TikTok et on m'a contacté sur Instagram pour participer à The Voice. J'ai tout de suite accepté, il fallait que je tente cette chance. J'en ai parlé à mes parents que le soir, une fois que l'appel était passé. Ils n'y croyaient pas non plus.
Est-ce que tu peux nous raconter ton casting ?
Je l'ai passé en visio et c'était super. On m'a proposé de raccourcir le texte de Suicide Social car le son fait 6 minutes. Ensuite, je suis allé à Paris présenter ce que j'avais à présenter. Ça leur a tout de suite plu, c'était génial.
Justement, pourquoi avoir choisi Suicide social d'Orelsan ?
Parce qu'il est provocateur. J'adore la provocation, mais en choisissant ce texte, c'était soit tout, soit rien. Je voulais donner le maximum pour que ça fonctionne.
Vianney ne le dit pas, mais il sait bien rapper
Quel effet ça fait de passer de seul derrière ton ordi à la scène ?
Dans ma tête, j'essayais de me dire que j'étais chez moi dans ma cave en train de rapper. J'étais stressé, normal, surtout qu'avant de monter sur scène, j'oubliais mes paroles. Ça ne m'a pas du tout rassuré.
C'est déstabilisant de ne pas avoir de public ?
Oui, mais honnêtement, j'aurais kiffé qu'il y ait de public, voir leurs visages se décomposer, ça aurait été drôle surtout avec ce son, mais bon, pas le choix avec le coronavirus.
Tu t'attendais à voir les 4 coachs se retourner ?
Pas du tout. SI on m'avait dit ça avant que je monte sur scène, j'aurais dit 'arrêtez de vous foutre de ma g*eule'. C'est fou quoi.
C'était ton premier choix Vianney ?
C'était clairement mon premier choix. C'est le coach qui est le plus dans ma génération, il était à fond pendant ma prestation. Et puis, Vianney ne le dit pas, mais il sait bien rapper. Il faut le savoir.
Cette émission est un tremplin
Comment envisages-tu la suite de ton aventure ?
Je suis prêt à montrer que je peux aussi chanter et que je ne fais pas que du rap. J'espère impressionner un maximum de monde, mais j'ai surtout envie de me challenger dans The Voice.
Ton objectif, c'est de casser les codes ?
De fou. Même si on est dans The Voice, la voix, je me dis que la musique passe aussi par les émotions et qu'il ne faut pas l'oublier.
Est-ce que tu espères donner de la visibilité à ta chaîne YouTube avec The Voice ?
Bien sûr, c'est aussi pour ça que j'ai participé à The Voice. Je suis en indépendant depuis des années. Je travaille dans ma chambre et j'ai envie que ça change au bout d'un moment. Cette émission est un tremplin. Elle ouvre des portes.
Je suis en pleine écriture de mon deuxième album
Peux-tu nous raconter les coulisses avec les conditions sanitaires ?
Tout était super bien respecté, on passait le test PCR dès qu'on allait sur le plateau. Ce qui était juste embêtant, c'était de garder le masque quand on s'échauffait la voix.
Tu appréhendes comment l'après The Voice ?
Je ne sais pas du tout, je vais voir comment la chose va venir. J'appréhende pas vraiment car je ne sais pas quelle ampleur ça va prendre, mais ce n'est pas quelque chose qui me fait peur. Ça ne va pas me monter à la tête.
Tu as déjà des futurs projets ?
Je suis en pleine écriture de mon deuxième album, il sera beaucoup mieux que le premier, en 2019. Je suis très pressé de le sortir, il y aura un peu de tout. Pas que du rap.
Propos recueillis par Lola Maroni. Contenu exclusif. Ne pas reproduire sans citer PureBreak.com.