C'est officiel, C8 disparaîtra de la TNT en février 2025. Alors que la chaîne aurait cumulé près de 700 millions de dettes depuis son lancement en 2005 et est devenue la plus sanctionnée de la télé à cause des polémiques qui ont éclaté sur le plateau de TPMP, l'Arcom a décidé de ne pas renouveler sa fréquence de diffusion.
Une décision rare qui a choqué tout le monde, mais qui n'a visiblement pas motivé les dirigeants du Groupe Canal+ à faire amende honorable. Au contraire, comme vient de le sous-entendre Cyril Hanouna, ils seraient aujourd'hui prêts à se venger en se moquant ouvertement de cette instance.
Souvenez-vous, à l'occasion de leur audition devant l'Arcom le 9 juillet 2024, Maxime Saada (président du directoire du groupe Canal+), Franck Appietto (directeur général de C8) et Gérald Brice-Viret (Directeur général de Canal+ France) avaient promis un changement dans la mécanique de TPMP.
Conscients que les polémiques liées au programme étaient dues au fait que le talk-show était enregistré en direct, ils avaient assuré que celui-ci allait désormais être diffusé avec un différé compris entre 30 et 45 minutes. L'objectif ? Permettre aux équipes de production, en cas de dérapages sur le plateau, de couper les séquences problématiques et ainsi garantir une meilleure maîtrise de l'antenne.
Or, ce qui était présenté comme une preuve de leur bonne foi alors qu'ils bénéficient toujours des chaînes Cstar, Cnews et Canal+, vient, trois semaines plus tard, de déjà voler en éclats. Ce mercredi 31 juillet 2024, Cyril Hanouna a en effet posté un message très spécial sur son compte Twitter.
"Les chéris, j'ai attendu avant de vous le dire car c'est une décision qui a été difficile à prendre ! Mais en accord avec l'ensemble des équipes d'H2O (production) et de C8, je peux vous annoncer que dès la rentrée en direct le 2 septembre, c'est le retour du scoop de Maxime Gueny dans TPMP", a-t-il ainsi partagé.
Vous avez bien lu, sous le prétexte d'indiquer le retour d'une rubrique, l'animateur a surtout confirmé que l'émission restera finalement en direct, avec la bénédiction de ses patrons. Un véritable pied de nez à l'Arcom, qui nous laisse désormais craindre que les derniers mois de TPMP sur C8 pourraient être en roue libre avec une liberté de ton explosif, ce qui pourrait donner mal à la tête à l'instance.
Une chose est sûre : ce retour en arrière et les risques qu'il comporte ne surprendra pas l'Arcom. Durant l'audition, le gendarme de l'audiovisuel avait déjà confié qu'il ne faisait pas confiance aux équipes de C8 pour respecter une telle promesse.
"Y a eu deux sanctions en 2017, une en 2019, cinq en 2023 et pour l'instant trois en 2024, a soufflé l'Arcom. A chaque fois, on a eu cette discussion, 'comment assurer la maitrise de l'antenne'. A chaque fois, j'ai le souvenir que vous nous avez expliqué que 'ça ne se reproduirait pas, que vous prendriez les dispositions pour'. Et à chaque fois ça revient. Et là en re-candidatant, vous ne dites rien sur le sujet [avant la promesse faite au micro sur le différé à venir]." Le régulateur - qui déplorait de nombreux "dérapages majeurs", avait du mal à être convaincu par le discours de ces dirigeants : "Pourquoi est-ce que ce que nous annonce Franck Appietto est crédible ? Pourquoi est-ce que l'on doit croire que tout ce que vous auriez pu faire depuis toutes ces années, que vous n'avez pas faits, vous le ferez ?"