HBO a tout réuni pour que Westworld impressionne. A sa tête Jonathan Nolan, frère de Christopher Nolan et scénariste d'Interstellar et The Dark Knight. A la production, l'incontournable J.J Abrams qui de Star Wars à Star Trek en passant par Lost et Cloverfield est dans tous les bons coups. Westworld s'inscrira-t-elle dans le top des séries de la rentrée comme This Is Us ou ira t-elle rejoindre les déceptions comme MacGyer ?
Dans un futur proche, un parc d'attraction permet à ses visiteurs de se projeter au Far West. Des robots ayant l'apparence et la réaction d'humains sont là pour rendre cette aventure aussi réelle et immersive que possible. Maltraités par les visiteurs humains, ils sont rebootés chaque jour afin que leur mémoire soit effacée. Cependant, l'expérience va tourner au cauchemar lorsque les androïdes vont développer une conscience. La chasse à l'homme va démarrer.
Le pilote, réalisé par Jonathan Nolan, est somptueux visuellement. Rien n'est laissé au hasard. Il est difficile de croire que l'on est face à une série télé vu le soin apporté aux moindres détails. La trame de Westworld s'avère complexe avec ses dizaines de personnages. On peut citer l'androïde détraquée tenue par la somptueuse Evan Rachel Wood , le cow-boy solitaire qu'est James Mardsen, le créateur du parc Anthony Hopkins ou encore l'effrayant et énigmatique psychopathe incarné par Ed Harris. Comme toutes les grandes productions HBO, Westworld ne se dévoile pas d'un coup. Exigeante, évoluant sur plusieurs niveaux de lecture, elle demande un effort du spectateur. Mais on se laisse facilement happer par son monde virtuel, où les androïdes se révèlent doter de sentiments, et par ses coulisses futuristes plus vraies que natures dans lesquelles les scientifiques perdent leur âme. Violent, troublant, le pilote est une véritable réussite même si on a du mal à voir où la série nous amènera dans ses futurs épisodes. Le slogan "Ce n'est pas de la télé, c'est HBO" n'aura jamais été aussi vrai.