Féministe, trash, irrévérencieux, fou, choquant, dément formellement : voilà quelques superlatifs parmi d'autres employés au dernier Festival de Cannes pour qualifier The Substance, le second long-métrage de la cinéaste frenchie Coralie Fargeat, applaudi par les journalistes et ressorti triomphant de la Croisette - avec le Prix du Meilleur Scénario, décerné par Greta Gerwig, réalisatrice du mégasuccès Barbie.
>> Mais c'est quoi ce film d'horreur hyper dérangeant (et français !) qui a triomphé à Cannes ? <<
Coralie Fargeat a frappé fort, très fort, avec cette comédie noire relatant la cruelle odyssée d'une actrice (Demi Moore) devenue animatrice has been d'émissions d'aérobic et dont le "lifegoal" est simple : acquérir la jeunesse éternelle ! A ses risques et périls cependant... Et pas les moindres, si l'on en croit ce dont se targue sa cinéaste : avoir submergé son oeuvre... de faux sang. Des litres, et des litres, et des litres...
Quitte à battre un record ! Elle raconte...
Jusqu'ici, Evil Dead Rises était clairement l'un des films les plus gore du cinéma d'horreur : plus de 6 000 litres présents à l'écran. Mais si The Substance doublait cet impressionnant rival ?
"Je crois qu'il y avait 36 000 gallons de sang, en tout !", affirme ainsi Coralie Fargeat à Entertainment Weekly. Ce qui représente 130 000 litres. Pas mal, non ? Comme le relate Première, la réalisatrice aborde ici une scène dont le tournage a exigé trois semaines de taf. "Sur le plan logistique, nous avons fait face à tous les défis et à la pression du sang, à la quantité de sang, sa fabrication, sa couleur...", poursuit la réalisatrice.
"Mon chemin dans l'industrie, en fin de compte, s'est forgé à travers une mer de sang", se réjouit la metteuse en scène, alors que le magazine de cinéma hexagonal décrypte ainsi l'oeuvre choc : "The Substance est caractérisé par l'utilisation quasi frénétique de sang". Voilà qui promet, pas vrai ?
>> Je suis fan de cinéma gore mais ce film disponible sur Prime Video a repoussé toutes mes limites <<
On ne s'étonne guère de voir une telle intention accolée au projet. Car ce film exploite un sous-genre de l'horreur ultra graphique, le body horror, dont le roi est le Canadien David Cronenberg. Le "body horror", ou "horreur organique", met en scène de la manière la plus viscérale la dégénérescence physique, la dégradation du corps, les mutations. La mouche, avec Jeff Goldblum et Geena Davis, est LE classique du genre.
"J'ai rarement vu un truc pareil de ma vie". "The Substance est un film d'horreur très gore, très féministe, et... Signé par une cinéaste française qui n'en est qu'à son deuxième long. Un choc", "Avec son métrage d'horreur jouissivement gore et maximaliste, la réalisatrice française filme le corps féminin jusqu'à l'écoeurement", "une comédie choc et gore sur le vieillissement du corps féminin", exultait la critique à Cannes...
Rendez-vous le 6 novembre en salle !