C'est une décision historique qui pourrait tout bouleverser chez CNews. Le Conseil d'Etat a demandé à l'Arcom, le mardi 13 février 2024, de mieux veiller au respect par la chaîne de ses obligations en matière de pluralisme et d'honnêteté de l'information.
A l'image de Laurence Ferrari dans Punchline, Pascal Praud a fustigé cette décision dans L'heure des pros 2. "Jusqu'ici seuls les temps de parole des hommes politiques étaient pris en compte. Le Conseil d'Etat modifie cette jurisprudence ou semble la modifier puisque les paroles des chroniqueurs, animateurs et invités seraient pris en compte...", a dénoncé celui qui s'est moqué des audiences de Bonjour !, la nouvelle matinale de TF1.
Il a estimé que le succès de CNews "irrite, dérange et bouscule les bien-pensants". Pour prouver ses dires, il a évoqué la montée en puissance de son émission diffusée chaque soir entre 20h05 et 20h55. "Hier, il y avait 900 000 personnes sur CNews. BFMTV était à 140 000... Quand je faisais cette tranche horaire avec 20h Foot, il y avait 60 000 personnes... Hier matin, nous avons été première chaîne info avec L'heure des pros (diffusée entre 9 heures et 10h35, ndlr). On avait 300 000 d'avance sur BFMTV...", a-t-il balancé.
Sur l'ensemble de la journée du mardi 12 février, CNews s'est de nouveau classée leader des chaînes info avec 3,3% contre 2,7% pour BFMTV. "C'est une déflagration ce qui se passe dans le PAF ! Donc évidemment que certains veulent nous mettre en difficulté... Puisque le public est en train de choisir massivement...", a jugé le présentateur qui s'est insurgé d'un Complément d'enquête sur Jordan Bardella.
Ce mercredi 14 février, Pascal Praud est de nouveau revenu sur cette décision du Conseil d'Etat dans L'heure des pros. Le ton est monté avec Christophe Deloire, patron de Reporters sans frontières, association qui a recouru à l'Arcom pour demander un meilleur encadrement de la chaîne d'information en continu du groupe Canal+. Celui-ci a provoqué la colère de son interlocuteur en arguant que "sur chaque antenne en audiovisuel, on doit entendre des opinions différentes et une grande diversité".
"Et vous trouvez que ce n'est pas le cas sur CNews ?!", s'est agacé l'animateur. Ce à quoi son invité a répondu : "Le spectre politique est particulièrement restreint. Il suffit de regarder CNews...". "Quand Sophie Binet (cheffe de la CGT, ndlr) voit un micro de CNews et qu'elle refuse de parler, je fais comment ?! Quand j'invite Sandrine Rousseau tous les jours et qu'elle ne vient pas, je fais comment ?! Et quand j'invite Jean-Luc Mélenchon tous les jours et qu'il ne vient pas, je fais comment ?!", l'a sèchement interrompu Pascal Praud.
"Ces gens-là ne veulent pas venir et vous savez pourquoi ils ne veulent pas venir ?! Parce qu'ils ne veulent pas parler à Eric Naulleau ! Ils ne veulent pas parler à Charlotte d'Ornellas ! Ils refusent la conversation et vous m'accusez moi de pluralisme ?! C'est eux qu'ils ne veulent pas venir ! Monsieur Mélenchon sur tous les plateaux, il ne veut pas parler avec Naulleau ! Pourquoi ?! Parce que Naulleau est très intelligent et il va peut-être le mettre en difficulté !", s'est-il vivement emporté contre son interlocuteur avant de lui asséner : "Donc ne parlez pas de pluralisme et ne parlez pas de démocratie ! Ne donnez pas de leçons, surtout pas à moi !".