Ce jeudi 23 novembre 2023, Arthur a été l'invité de la matinale de France Inter. Face à Sonia Devillers, il a révélé vivre sous protection "renforcée" depuis les attaques du Hamas contre Israël.
"Disons que j'étais jusqu'à présent protégé, mais ça a été renforcé... On est en France, nous sommes en 2023. Moi, j'habite Paris. Nous sommes en France et j'ai des agents qui protègent ma famille et moi-même parce que je suis juif...", a-t-il expliqué. L'animateur, qui lancera Juge Arthur le vendredi 24 novembre en deuxième partie de soirée sur TF1, est la cible de messages et menaces antisémites sur ses réseaux sociaux.
"J'avais déjà été préparé ces dernières années, mais à ce point, non. Je n'aurais jamais imaginé... Au point que Meta (propriétaire de Facebook et Instagram, ndlr) a été obligé de mettre en place un système de mots-clés sur mes comptes pour qu'il y ait moins de messages qui arrivent", a-t-il amèrement commenté tout en précisant que le groupe avait bloqué une quarantaine de mots-clés tels que "décapiter", "mort aux juifs" et "sale juif"...
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Pascal Praud a invité ses chroniqueurs de L'heure des pros à y réagir sur CNews. "Le terrifiant paradoxe, c'est que le conflit israélo-palestinien donne bonne conscience aux antisémites. C'est-à-dire qu'ils considèrent que, comme il y a un conflit gravement politique et militaire, ça permet à un antisémitisme...", a estimé Philippe Bilger avant d'être interrompu par Pascal Praud : "A un nouvel antisémitisme !". "A cet antisémitisme, c'est extrêmement important de le préciser. Ce n'est pas l'antisémitisme de Drumont ! Ce n'est pas celui de l'affaire Dreyfus", a-t-il recadré son chroniqueur.
Alors que celui-ci tentait de poursuivre son propos, l'animateur, qui a réglé ses comptes et balancé sur Yann Barthès, s'est agacé. "Sauf qu'Arthur n'était pas sous protection avant le 7 octobre (date des attaques du Hamas contre Israël, ndlr) ! Il ne faut pas raconter de salades, en fait ! Je ne le dis pas à vous, mais il ne faut pas raconter de salades ! C'est un antisémitisme très précis ! Depuis le 7 octobre, tout est permis... Avant, ça n'existait pas ! Arthur n'était pas sous protection ! Donc quand je dis l'aveuglement, il est précisément là... L'aveuglement de toute la société française parce qu'en fait, les gens ont peur. Jusqu'au président de la République...", s'est-il emporté.