Au fil des années, Faustine Bollaert est devenue une figure emblématique du petit écran. Tous les jours de la semaine sur France 2, l'animatrice de 44 ans présente Ça commence aujourd'hui, émission dans laquelle elle reçoit des invités aux parcours de vie très différents et livrant des témoignages parfois très durs.
Faustine ne l'a pas caché : écouter l'histoire de ses invités l'impacte profondément, si bien qu'elle consulte un psychologue "comme beaucoup de gens de notre métier". "J'ai besoin, derrière, d'aller me raconter pour exorciser certaines choses. Ça m'impacte", avait-elle confié sur le plateau de Quelle Époque.
Lors d'un nouvel entretien accordé au Parisien, l'animatrice a de nouveau confirmé à quel point son travail la touche psychologiquement. "C'est un engagement, cette émission. Au bout de sept ans, j'ai dû écouter plus de 3 500 histoires. Il y a un certain prix à payer émotionnellement", a-t-elle assuré.
S'il y a bien une chose qui la dérange et qu'elle regrette depuis qu'elle a débuté l'émission, c'est de ne pas pouvoir accorder autant de temps aux gens qui l'arrêtent dans la rue que ceux qui se rendent sur le plateau de Ça commence aujourd'hui. "La seule chose, c'est que je ne peux pas être aussi disponible dans ma vie personnelle que je ne le suis quand je suis face à mes invités", admet-elle. "Quand je rencontre des gens dans la rue qui me racontent des choses très intimes et très fortes, je m'en veux parfois de ne pas pouvoir - parce que je suis avec mes enfants, parce que je dois aller faire mes courses - leur accorder autant d'écoute que je pourrais le faire à la télévision. Je vis un peu avec cette pression de décevoir". La bienveillance de Faustine Bollaert n'est définitivement plus à prouver.
En mai dernier, l'animatrice de France 2 recevait sur son plateau Christine, une femme qui révélait avoir fait sa première fois avec Claude François sans qu'elle ne soit consentante. Pour autant, cette dernière refusait d'employer le mot "viol".
"Vous savez, on reçoit beaucoup de jeunes femmes sur ce plateau, qui viennent nous raconter ce que vous venez de nous dire : je n'ai pas pu être violée parce que je n'ai pas crié, parce que je n'ai dit pas non, parce qu'un homme aussi bien ne peut pas avoir commis ca... Et bien, si, en fait", s'est empressée de rectifier Faustine Bollaert, avant de poursuivre : "Si vous n'avez pas donné votre consentement, vous avez été violée. Peu importe qui est l'agresseur. En tant que femme, au-delà de Claude François ou n'importe qui, je ne peux pas entendre ça sans m'insurger, et avoir envie d'embrasser la jeune femme qui est là sur ce plateau". Une prise de parole à la fois dure et nécessaire qui prouve une nouvelle fois à quel point l'animatrice est impliquée dans le témoignage de ses invités.