MAJ 15h : Finalement le Quai d'Orsay dément la libération des otages. Dans un communiqué, le ministère des Affaires étrangères a indiqué : "Le Quai d'Orsay dément l'information selon laquelle les otages français seraient libérés". Au Nigeria, le porte-parole de la Défense Mohammed Yerima a également démenti, précisant : "C'est faux. Nous ne savons même pas où ils sont".
Ce midi nous écrivions : Les sept otages français, enlevés mardi dans le nord du Cameroun, ont été retrouvés sains et saufs par les autorités nigérianes, rapporte une source militaire camerounaise. Le ministre français des Anciens combattants vient de confirmer cette libération.
Les otages libérés au Nigeria
Ils sont sains et saufs. Les sept otages français enlevés mardi dans le nord du Cameroun ont été retrouvés par les autorités nigérianes dans la localité de Dikwa dans le nord du Nigeria. Une source militaire camerounaise, citée par l'AFP, a précisé : "Ils ont été retrouvés abandonnés dans une maison dans la localité de Dikwa (...), et sont aux mains des autorités nigérianes". L'information a été rapidement confirmée par le ministre français délégué aux Anciens combattants, Kader Arif. Les Moulin-Fournier, composés de trois adultes et quatre enfants, avaient été kidnappés mardi par des hommes armés, alors qu'ils étaient partis visiter le parc naturel de Wasa.
Un enlèvement non-revendiqué
L'enlèvement n'a pas été revendiqué. Le colonel camerounais Didier Eyedé invite donc à la prudence : "Nous ne pouvons pas nous aventurer à pointer un quelconque groupe". De son côté, le gouvernement français n'a pas hésité à pointer du doigt la secte islamiste Boko Haram, née il y a 12 ans au Nigeria. François Hollande a affirmé il y a quelques jours : "Je vois surtout l'implantation d'un groupe terroriste, Boko Haram en l'occurrence, dans cette partie-là du Cameroun et c'est suffisamment inquiétant pour nous mobiliser".
Huit otages français encore détenus en Afrique
Huit otages français sont encore détenus en Afrique, tous enlevés avant l'intervention française au Mali. Cinq ont été kidnappés au Niger, deux au Mali et un au Nigeria. Les deux premiers ont été revendiqués par Aqmi, la branche Magrehb d'Al-Qaïda et le dernier par Ansaru, un groupe islamiste qui serait lié à la secte Boko Haram. Mercredi, Laurent Fabius a déclaré ne pas vouloir "céder aux groupes terroristes", éliminant tout éventuel versement de rançon pour les otages restants.