Combien gagnent les Bleus durant le Mondial ? On estime les cachets par match - et non par mois - des champions masculins du ballon rond à une somme compris entre 10.000 et 30.000 € - il faut compter 25 000 € de "droits à l'image" par rencontre. Mais à ce montant déjà très confortable, il faut encore ajouter en cas de victoire une prime comprise... Entre 402.000 et 446.000 euros. Pour chaque joueur, oui. Des millions donc.
Ca, c'est le montant par match. Mais pour leurs collègues de l'autre sexe, les Bleues qui investissent le Mondial féminin, tout cela se calculerait plutôt par mois. Combien gagnent-elles alors ? C'est Sportune, spécialiste du sport business, qui nous le révèle : le salaire de Wendie Renard (OL) serait de 40 000 euros mensuels brut, et celui de Kadidiatou Diani (PSG) de 38 000 euros. Grace Geyoro (PSG) toucherait 27 000 €/mois et Sakina Karchaoui (PSG) 25 000 €/mois.
Les sommes les plus élevées, puisqu'elles concernent les stars...
En outre, relate encore le média sportif, les salaires oscilleraient, même selon les têtes d'affiche : 27 000 €/mois pour Grace Geyoro, 25 000 €/mois pour Sakina Karchaoui, 18 000 €/mois pour Eugénie Le Sommer...
On pourrait dire que les choses évoluent : lors de la Coupe du monde féminine 2019, L'équipe nous apprenait qu'hormis les têtes d'affiche (Amandine Henry, Wendie Renard, Griedge Mbock, Ève Perisset) touchant entre 30 000 (pour les deux premières de cette liste) et 10 000 euros par mois, les salaires de toutes les autres Bleues ne dépassaient pas... les 5.000 euros mensuels.
Des disparités persistent cependant. Si, en cas de victoire en finale, les Bleues peuvent toucher une prime de 240 000 euros chacune, l'élimination de leurs homologues masculins avait valu à ces derniers... 143 000 euros. Et 240 000 euros euros, c'est encore très très loin de la somme de 402.000 et 446.000 euros par tête citée plus haut ! Le sélectionneur des Bleues, Hervé Renard, toucherait quant à lui autour de 400.000 euros par an.
Plus globalement, déplore Ouest France, même les trois joueuses internationales les mieux payées du Mondial (Alex Morgan avec 7,1 millions de revenus annuels, Megan Rapinoe avec 7 millions, Alexia Putellas avec 4 millions) toucheraient encore moins que leurs homologues masculins. Dans un monde où les revenus moyens d'un joueur (et non d'une joueuse) de Ligue 1 sont estimés à 1,2 million d'euros brut par an...
Est pointée du doigt une forme d'inégalité salariale qui perdure - en dépit du caractère impressionnant de ces sommes. A titre d'exemple, une joueuse de 1ère division toucherait encore en moyenne 12 fois moins qu'un joueur de Ligue 1. Si bien qu'en 2019, l'ex Ministre des Sports Roxana Maracineanu avait estimé que le foot est "le sport où il y a peut-être le plus d'inégalités".