Aujourd'hui, pour apprécier en direct les vannes de Joey Barton en Ligue 1, savourer les dribbles de Ztatan Ibrahimovic au PSG ou encore tourner de l'oeil en découvrant une double fracture ouverte lors d'une rencontre de la NBA, les téléspectateurs doivent en général passer par la caisse. La raison : des droits de diffusion achetés par les grandes chaînes payantes comme Canal+ ou beIN Sport, dont l'essentiel des programmes sportifs est réservé aux abonnés.
Une situation qui ne plaît pas à Christine Kelly, membre du Conseil Supérieur de l'Audiovisuel. Dans le Parisien, elle s'est ainsi exprimée sur un possible retour de la gratuité du sport au petit écran. "Aujourd'hui, dans le sport, tous les acteurs sont mécontents. Les Fédérations parce que certaines disciplines ne sont pas diffusées et qu'elles manquent de ressources. Les chaînes de télévision disent qu'elles n'ont plus d'argent. Et les spectateurs doivent courir dans les bars pour voir PSG - Barcelone sur Canal+" a-t-elle décrit la situation actuelle.
Les personnalités à la tête du CSA souhaiteraient donc que le décret du 30 septembre 1986, qui impose la retransmission en clair de 21 rencontres sportives par an, soit clarifié. Christine Kelly préconise également la création d'une loi visant à "éviter la migration de la Ligue des champions et la Formule 1 vers les chaînes payantes." Déjà le mois dernier, le CSA, par le biais de Catherine Laborde, évoquait son désir de modifier le paysage audiovisuel des Français, en s'attaquant aux émissions de télé-réalité.