Comme chaque année, l'Eurovision a consacré le plus kitsch de la pop européenne. Si la représentante de la France, Amandine Bourgeois est resté sur le carreau, écopant de la 23e place sur 26, la candidate russe Dina Garipova a su tirer son épingle du jeu en se classant 5e du concours. Pourtant, cette place fait débat.
Le concours de l'Eurovision, qui a récompensé la candidate danoise Emmelie de Forest, fait aujourd'hui débat. Ce n'est pas le baiser lesbien de la Finlande qui dérange, mais bien un potentiel oubli de voix. Les téléspectateurs des 39 pays participants ont pu voter par texto et par téléphone. Leurs voix se retrouvaient pondérées à 50/50 avec celles d'un jury professionnel. Selon les résultats annoncés samedi en direct, l'Azerbaïdjan n'a accordé aucun point à la candidate russe. Son ministre des Affaires étrangères, Elmar Mammadyarov, affirme pourtant le contraire. Selon lui, la représentante de la Russie serait arrivée en deuxième position dans le pays avec 10 points. "Où sont parties ces voix, comment elles ont disparu ? C'est une question à poser à notre télévision publique" s'est-il indigné.
De son côté, le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, n'a pas tardé à réagir, dénonçant un "vote scandaleux". Même si ces quelques points n'auraient rien changé au classement, la Russie étant arrivée 5e, 17 points derrière la Norvège, Lavrov ne compte pas en rester là. "Nous allons coordonner nos actions communes pour que cet acte scandaleux ne reste pas sans réponse" a-t-il déclaré. Dans tous les cas, un recomptage des voix ne changerait en aucun cas le classement de la France au concours.