Depuis le début des débats sur le mariage pour tous, de nombreuses associations LGBT dénoncent une radicalisation des actes homophobes. Il y a quelques semaines, Wilfred de Bruijn s'était fait agresser dans le métro parisien et avait publié sur Facebook, le "visage de l'homophobie". Ce mercredi soir, un bar gay de Lille a été saccagé par un groupe de skinheads.
Quelques semaines après l'agression de deux couples homosexuels à Paris, le Vice-Versa, un bar gay de Lille, a été saccagé vers 22 heures par un groupe de skinheads. Une bagarre a éclaté entre le propriétaire du bar, les quatre agresseurs et deux serveurs. A l'origine de l'altercation ? Les insultes homophobes des quatre compères, comme le raconte le gérant. Après l'avoir traité de "sale pédé", ils lui auraient ordonné de "baisser les yeux", déclarant qu'ils étaient venus là pour "casser du pédé". "Ils l'ont dit en ces termes" ajoute le patron.
Après avoir jeté des chaises à travers la vitrine du bar, les quatre agresseurs se seraient enfuis, chassés par les clients. Ils ont été interpellés peu de temps après dans un square par la brigade anti-criminalité.
Les associations LGBT dénonce des "violences inacceptables qui interviennent dans un climat de harcèlement, de manifestations de la part des opposants qui ont décomplexé l'expression d'une homophobie désormais revendiquée" au moment même où le projet de loi sur le mariage pour tous, voté vendredi par le Sénat, repasse entre les mains des députés.
François Hollande a également dénoncé des "actes homophobes et violents" et en a profité pour rappeler qu'"aucune manifestation" ne devait "dégénérer". De son côté, le ministre de l'Intérieur Manuel Valls, qui rencontrait hier Frigide Barjot et ses petits copains de "La Manif pour tous " afin d'établir une "charte de comportement" des "anti', a condamné "avec la plus grande fermeté" cette "agression homophobe". Dans le même temps à Paris, un rassemblement d'"anti" devant l'Assemblée nationale a tourné au vinaigre. Certains partisans d'extrême-droite ont lancé pierres et bouteilles sur la police.