Au lendemain d'une rentrée bouleversée par un changement d'invité de dernière minute, Apolline de Malherbe a animé une nouvelle édition du Face à face ce mardi 29 août 2023 sur BFMTV et RMC. Elle y a reçu Eric Ciotti, président des Républicains.
Après l'avoir interrogé sur sa volonté d'un référendum sur l'immigration, Apolline de Malherbe a mis en avant une note de l'Institut Montaigne. Celle-ci a pour titre : "Démographie en France : conséquences pour l'action publique de demain". "La France s'apprête à connaître un déclin de sa population que seule l'immigration pourrait combler à court et à moyen terme", a relaté l'animatrice qui fait désormais face à Jean-Jacques Bourdin.
Le président des LR a fustigé une "analyse de résignation". "C'est une analyse que je récuse totalement, en tout cas dans ses solutions. L'immigration n'est en rien la solution au déclin démographique. Le déclin démographique, c'est un défi majeur. On doit y répondre par une grande politique de soutien à la natalité, à la parentalité, à l'éducation... C'est un sujet important, mais vouloir trouver comme issue à ce défi l'immigration, c'est d'une paresse intellectuelle insigne. C'est un manque de courage et une résignation qui est totalement préoccupante et dangereuse...", a-t-il argumenté.
Il a ensuite mis en cause son interlocutrice. Selon lui, celle-ci s'est livrée à une forme de complicité en relayant cette note de l'Institut Montaigne. "En quoi, je me fais la porte-parole ?! Le fait de vous avoir signalé cette note ?!", s'est interloquée l'animatrice. Eric Ciotti a enfoncé le clou : "D'une forme d'immobilisme, de résignation en disant : 'On ne peut plus rien faire sur l'immigration, c'est inéluctable...".
"Le fait de vous signaler cette note de l'Institut Montaigne fait de moi une complice ?!", a insisté Apolline de Malherbe. Ce à quoi son invité a répondu : "Mais pas de vous personnellement, mais on entend ce discours d'une forme d'élite qui est au pouvoir depuis des décennies et qui empêche d'agir. Pour lever ces obstacles, il n'y a qu'un moyen : que les Français s'expriment sur ces sujets !".
L'animatrice n'en est pas restée là. Après que son invité ait détaillé les propositions des Républicains pour répondre à la crise migratoire, elle a réglé ses comptes. "Je n'ai pas trop aimé la manière un peu insidieuse dans laquelle vous avez mis les journalistes, en général, parmi des élites qui seraient au pouvoir depuis des années. C'est un peu ce que vous glissez. Honnêtement, c'est assez malhonnête quand on sait que Les Républicains... C'est un peu facile de dire que vous n'êtes plus au pouvoir, que c'est les autres qui décident... Vous n'avez à vous en prendre qu'à vous même !", lui a-t-elle lancé.