Ce mercredi 13 novembre 2019, Jul se produisait sur la scène de l'AccorHotels Arena à Paris (ex Bercy). Mais le concert a été gâché par des supporters du PSG, venus agresser des fans dans la salle de spectacle. Dans sa story Instagram, le rappeur marseillais s'est excusé auprès de son public qui a été en partie attaqué. "Désolé pour ceux qui n'ont pas pu rentrer" a-t-il fait savoir, "de toute façon, je vais revenir".
L'artiste dont les photos des stars qui ont fait son signe sont réunies sur un même compte Twitter a avoué avoir été "déçu pour hier". "Normalement on est tous ensemble" a souligné Jul, avant de dire une fois de plus à quel point il était désolé pour ses fans blessés et ceux qui ont raté le show : "Je m'excuse encore pour les gens qui n'ont pas pu voir le concert ou qui se sont fait frapper". Un message suivi des hashtags "surtout que ça sert à rien" et "je fais que de la musique les gars", histoire de calmer les tensions.
Nicolas Dupeux, directeur de l'AccorHotels Arena, a lui aussi réagi aux attaques qui se sont déroulées pendant le concert de l'interprète de Tchikita. "Nous n'avions eu aucune alerte de la préfecture de police de Paris" a-t-il expliqué au Parisien, racontant que "le problème le plus important s'est déroulé vers 21 heures à l'entrée de la fosse. Un groupe de 30 à 50" personnes est arrivé "avec l'objectif clair d'en découdre avec des fans de l'OM (...) Ils se sont mêlés à 300-400 personnes qui attendaient dehors et ont créé un mouvement de foule. 15 à 30 personnes ont réussi à s'extraire pour pénétrer dans la salle, en cassant des barriérages et forçant des portes".
"Les bagarres, dont certaines assez violentes qui ont eu lieu dans la salle, sont dues à des perturbateurs qui avaient un billet. Les agressions de fans avec des maillots marseillais sont honteuses" a-t-il indiqué, "mais il n'y avait aucune arme, couteau, paire de ciseaux, bâtons, dans la salle. Notre dispositif de palpations et de portiques a fonctionné". Pour plus de sécurité, Nicolas Dupeux a demandé "à partir de 22 heures que les comptoirs de boissons (...) soient fermés. Mais nous n'avons jamais envisagé d'arrêter le show, car il n'était pas en péril. C'était une soirée chaude mais pas la panique".
L'autre problème, ce sont les fumigènes. "C'est la première fois qu'il y a des fumigènes dans notre salle. C'est un problème connu dans les stades qui commence à arriver dans les salles de spectacles et les arenas sur les concerts de rap et qui nous inquiètent tous. Nous prenons ce sujet très au sérieux et échangeons entre responsables de salles et stades" a-t-il déclaré, "Ce n'est pas facile à déceler. A l'AccorHotels Arena, nous sommes en train de prendre des mesures pour que les palpations soient plus poussées". Il a assuré : "Nous allons déposer plainte pour ces dégradations. Mais ces personnes parfois encagoulées ont rapidement été maîtrisées et expulsées de la salle".
De son côté, le Collectif Ultras Paris (CUP) a assuré sur Twitter n'y être pour rien dans ces agressions au concert de Jul : "Nous condamnons fermement ces agissements et nous en désolidarisons sans la moindre ambiguïté".
"Suite à l'apparition d'accusations et de raccourcis douteux sur les réseaux sociaux, nous tenons à démentir toute implication du CUP dans les événements survenus à Bercy hier" ont-ils même écrit, "Nous n'accepterons pas d'être portés responsables de rixes provoquées dans un concert sur le simple fait que leurs auteurs étaient vêtus d'un maillot du PSG".
Ils ont même ajouté que "comme chaque 13 novembre depuis ce triste soir de 2015 qui a endeuillé Paris et la France, le CUP s'était donné rendez-vous place de la République pour une marche destinée à rendre hommage aux victimes (...) Il ne nous serait jamais venu à l'esprit de provoquer le chaos dans une salle de concert un soir de 13 novembre".