Il ne le répétera jamais assez, Kev Adams n'est pas qu'un simple humoriste pour ados. S'il confesse à l'AFP ne pas avoir "honte d'être l'humoriste des enfants ou des ados, bien au contraire, c'est un public génial", il précise néanmoins : "Ce qui m'énerve, c'est d'être réservé pour ces gens-là." Comme il le fait justement remarquer, se comparant indirectement aux Youtubeurs à succès du moment : "Y'a qu'à moi qu'on demande ça. N'importe quel humoriste de la jeune génération, on irait pas lui dire : 't'en es où dans tes tranches d'âges à peu près ?'".
Cependant, si Kev Adams est prêt à parler aux parents et grands-parents, ne comptez pas sur lui pour s'émanciper à l'extrême façon Miley Cyrus ou Justin Bieber. Au contraire, s'il a l'objectif de devenir un humoriste "intergénérationnel", cela ne l'empêche pas de rester prudent : "J'ai une responsabilité, sans le vouloir. Jamais je vais aller dire aux jeunes 'n'allez pas à l'école' ou 'vos parents, vous les emmerdez', parce qu'il y a des jeunes qui pourraient prendre ça au sérieux. Vous ne me verrez jamais fumer une clope à la télévision ou dans une émission de télé, ou dehors devant des gens qui prennent des photos. Ça fait partie de mes responsabilités. On peut pas vouloir être connu et puis se dire 'de toute façon, j'en ai rien à foutre, je vis ma vie comme avant', il faut être responsable."
Un discours d'adulte qui devrait plaire à ces derniers et qui ne semble pas le priver de se lâcher occasionnellement, le futur Aladin concluant en référence à Soda : "Dire une fois 'putain' à la télé tous les onze épisodes ou parler un peu de cul, c'est pas si grave."