Nawell Madani est une femme drôle et sexy. Soutenue par Jamel Debbouze dans ses débuts de comique, la bombe monte aujourd'hui son propre spectacle : le Jam'Girls Comedy. En gros, un collectif 100% féminin mais qui vise un large public. Si vous ne la connaissez pas et que vous désirez en savoir un peu plus sur sa personnalité, son passé et son futur, découvrez son interview pour PurefansNews.
Comment as-tu connu Jamel ?
C'est l'ancien metteur en scène de Jamel qui m'a repérée au Pranzo, une salle ouverte qui se situe juste en face du Jamel Comedy Club. Donc il m'a vue sur scène et il m'a invitée à faire quelques essais au Jamel Comedy Club. Mais Jamel est venu longtemps après, ils m'ont dabord laissée me préparer, m'habituer à la scène et après on m'a enmenée à sa rencontre.
On dit aujourd'hui que tu es sa protégée, c'est vrai ?
Non, je pense qu'on a tous un rapport particulier avec lui. Je suis la seule fille donc forcément il va avoir un rapport avec moi qui est différent des autres, donc non je ne suis pas sa protégée mais je pense qu'il est un peu plus bienveillant avec moi qu'avec les autres.
Comment t'es venue l'idée d'un collectif 100% féminin ?
C'est le fait d'être entourée que de testostérone dans la troupe ! J'avais envie d'être entourée de femmes. Simplement, à force de jouer qu'avec des mecs et d'entendre sans cesse des discours qui disent comme quoi y'a pas assez de femmes dans l'humour, ça m'a poussée. Si, y'a des femmes comiques ! Mais on les voit pas assez... donc c'est ce qui m'a donnée envie de monter ce collectif.
Comment les autres filles ont été choisies ?
Des rencontres, des coups de coeur, des scènes ouvertes sur lesquelles on se croise. Julie Villiers, par exemple, j'ai fait une émission de télé avec elle et quand je l'ai vue faire sa chronique, j'ai eu un coup de coeur. Candiie, on s'est rencontrées au Jamel Comedy Club, Anne-Sophie Girard sur une scène ouverte au Pranzo. C'est que des rencontres uniques.
Y'a-t-il une différence entre l'humour féminin et l'humour masculin ? Le public est-il le même ?
Tout dépend le bonnet qu'on a, si c'est du 85 C ou du 95 je pense que c'est la différence... (rires) Non je pense qu'aujourd'hui Christine Berrou à une plume qui n'est pas aussi girly que ça, elle a une belle écriture, ça pourrait être d'un homme... on pourrait vendre ses textes. Je pense que moi-même je suis un garçon manqué. Je vois dans mon public, j'ai plus d'hommes que de femmes dans ma salle parfois. Je pense qu'on est plus là aujourd'hui, il y a autant de femmes que d'hommes.
Comment expliques-tu qu'il y ait plus d'hommes comiques que de femmes ?
Je pense qu'elles n'osent pas. Parce qu'avant d'être jugée, on se juge nous-même et c'est un peu comme des femmes qui font des métiers d'hommes, c'est un peu plus dangereux, c'est un peu plus périlleux de monter sur scène. Il y a aussi des personnes à qui on donne moins la chance. Moi je le vois bien, j'entends 'ouais des filles c'est pas marrant'. C'est pour ça, déjà on part avec une balle dans le pied. On est dans un univers de machos, c'est l'époque qui est comme ça et je pense que l'humour est touché aussi. Mais ça va changer !
Que penses-tu de la nouvelle vague d'humoristes du web ?
Je les croise beaucoup au Paname parce-qu'ils sont souvent sur le plateau d'Adopte un comique. Je les trouve bien, ils sont jeunes, ils sont frais, ils ont un univers bien à eux, et ça parle à des gens. A partir du moment où tout le monde trouve son public, c'est parfait. C'est un autre travail que la scène. Je pense que gratter, prendre sa caméra, faire plusieurs prises, c'est pas plus facile. C'est clair que sur scène, on se met à nu, c'est un autre travail mais c'est tout aussi honorable.
Etre canon, c'est une force ou un handicap ?
Pour répondre à cette question, faut déjà se trouver canon (rires)... Non, pour ma part quand je suis montée sur scène pour la première fois, je suis montée avec un bonnet, une chemise de bûcheron et des lunettes pour pas qu'on me reconnaisse. Mais je sais pas... Franchement, dans la vie quand t'es une femme et que tu plais, c'est toujours plus compliqué. Parce que tu sais pas vraiment si on te parle pour toi ou pour ce que tu dégages. Déjà je pense qu'entre les filles, y'a déjà une petite compétition, donc dans l'humour, quand t'as un physique agréable, il faut les convaincre elles d'abord et si tu les convaincs elles et bien elles laisseront leurs mecs juste à côté rire à tes blagues.
T'as fait un peu tous les métiers avant d'en arriver là, tu peux nous expliquer ton parcours ?
J'ai eu mon diplôme de marketing/managment en Belgique et mes parents voulaient que j'aille au bout de mes études donc j'ai fait un pari avec eux. Je leur ai dit 'voilà, si j'ai mon diplôme est-ce que je pourrai essayer de tenter ma chance dans la danse ?' et je me suis accrochée, j'ai décroché mon diplôme et je suis venue à Paris à l'Académie Internationale de Danse. J'ai commencé à faire des castings et puis ça a été très vite. J'ai dansé pour des artistes, des chorégraphies r'n'b... et comme j'étais souvent sollicitée en tant que modèle et qu'on me demandait souvent si j'avais une copine pour m'accompagner je me suis dis pourquoi pas monter une agence : la Symphony Agency. Donc j'ai appelé d'autres copines qui savaient danser et qui avaient une plastique généreuse. Et puis, un jour, je me baladais sur un terrain de basket et je me suis dis pourquoi pas monter une équipe de pom-pom girls. Et donc j'ai fait le Paris-Basket pendant un an, avec plus de 20 chorés qui ont été présentées à tous les matchs.
Tous tes talents, on les retrouve sur scène ?
Bah ouais, par exemple sur le Jam'Girls on ouvre le spectacle en dansant. On a beaucoup de danseurs avec nous, moi je danse dans mon spectacle aussi. Le marketing/managment m'a aussi servi justement à pouvoir monter mon plateau et à le vendre en télé. Je pense qu'après un an de scène, arriver à vendre un spectacle, c'est que y a des choses derrière. Et voilà, c'est un tout.
L'année 2013, tu la vois comment ?
Je me vois sur scène, avec mon public face à moi, avec un spectacle prêt. J'espère à la hauteur de l'attente des spectacteurs qui n'arrêtent pas de m'envoyer des mails et des tweets. Donc j'espère que ça va fonctionner et refaire régulièrement des Jam'girls. On attend aussi la journée de la femme. Et j'aimerais aussi faire une petite tournée en Afrique où on a été très demandées. Et faire aussi un passage aux Etats-Unis où je voudrais me tester en anglais pour des stand up. Et puis, y'a "Les michtonneuses", un programme télé. Ca fait 5 ans que j'y songe mais, là, il est en vente. C'est quatre filles qui vivent de michtonneries. J'espère que ça va se vendre et que ça va trouver sa place en chaine.
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