Orelsan condamné face aux Chiennes de garde : une amende avec sursis incompréhensible pour Twitter
Publié le 31 mai 2013 à 15:44
Par Louise Wessbecher | Journaliste
Fiction ou non ? La justice a tranché. Le rappeur Orelsan vient d'être condamné à une amende de 1 000 euros avec sursis pour "injures et provocation à la violence" dans les textes de huit de ses chansons. L'interprète de 'Si Seul' et 'Saint Valentin' était poursuivi par plusieurs associations féministes à qui le tribunal correctionnel vient de donner raison. Une décision qui agite Twitter.
Orelsan condamné pour "injures" et "provocation à la violence" le 31 mai 2013 Orelsan condamné pour "injures" et "provocation à la violence" le 31 mai 2013© Abaca
Le jugement d'Orelsan, incriminé par cinq associations féministes, vient d'être rendu par le tribunal correctionnel
En 2009, le rappeur Orelsan avait été déprogrammé des Francos pour la polémique Sale Pute
En juin 2012, la justice avait relaxé Orelsan pour le titre Sale Pute
Orelsan défend sa liberté d'expression et de fiction dans ses textes
Orelsan, maintenu aux Francofolies et aux Solidays ?
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Deux jours de suite qu'Orelsan est en TT sur Twitter. Mais pas vraiment pour les mêmes raisons. Hier, le rappeur de Si Seul séduisait tous les cinéphiles avec l'excellent clip de Mon Pote en featuring avec Flynt. Aujourd'hui c'est la condamnation d'Orelsan qui fait le buzz. Aurélien Cotentin, de son vrai nom, vient d'être condamné à 1 000 euros d'amende avec sursis pour injures et provocation à la violence envers les femmes.

"C'est de la fiction"

Mi-mars, les Chiennes de garde, Femmes Solidaires et trois autres associations féministes avaient attaqué le chanteur pour les textes de huit de ses chansons, interprétées sur la scène du Bataclan lors d'un concert en 2009. Orelsan défendait sa liberté d'expression, assurant qu'il serait "super dangereux de censurer" : "C'est de la fiction (...) Je ne suis pas en train de faire un discours politique. (...) C'est une chanson, je ne suis pas en train de donner mon avis". Il avait, en vain, tenté de souligner que ses propos sont à prendre au même rang que "la violence chez des réalisateurs de films comme Stanley Kubrick". Ce vendredi, le tribunal a tranché en faveur des associations féministes. L'avocat de l'artiste a immédiatement déploré que le tribunal ait "permis d'ouvrir la voie large, grave, à la censure de la création artistique".

Twitter s'agite

Sur Twitter, la décision de justice partage les internautes. Nombreux sont ceux qui dénoncent "l'acharnement" donc est "victime" Orelsan. @ écrit : "Les feministes qui se déchainent sur #Orelsan et son amende de 1000 euros. Aucune pour condamner les propos du violeur Polanski à Cannes..." @ ajoute : "Je me demande pourquoi ces féministes s'attaquent à Orelsan mais pas à Booba ou autres rappeurs à la noix qui eux PENSENT ce qu'ils chantent". Et @ de conclure : "Mais c'est de la musique bordel !". Espérons seulement que cette condamnation n'ait pas d'impact sur la programmation d'Orelsan aux festivals de cet été. En 2009, la polémique Sale Pute avait poussé les Francofolies à évincer le rappeur.

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