Deux jours de suite qu'Orelsan est en TT sur Twitter. Mais pas vraiment pour les mêmes raisons. Hier, le rappeur de Si Seul séduisait tous les cinéphiles avec l'excellent clip de Mon Pote en featuring avec Flynt. Aujourd'hui c'est la condamnation d'Orelsan qui fait le buzz. Aurélien Cotentin, de son vrai nom, vient d'être condamné à 1 000 euros d'amende avec sursis pour injures et provocation à la violence envers les femmes.
Mi-mars, les Chiennes de garde, Femmes Solidaires et trois autres associations féministes avaient attaqué le chanteur pour les textes de huit de ses chansons, interprétées sur la scène du Bataclan lors d'un concert en 2009. Orelsan défendait sa liberté d'expression, assurant qu'il serait "super dangereux de censurer" : "C'est de la fiction (...) Je ne suis pas en train de faire un discours politique. (...) C'est une chanson, je ne suis pas en train de donner mon avis". Il avait, en vain, tenté de souligner que ses propos sont à prendre au même rang que "la violence chez des réalisateurs de films comme Stanley Kubrick". Ce vendredi, le tribunal a tranché en faveur des associations féministes. L'avocat de l'artiste a immédiatement déploré que le tribunal ait "permis d'ouvrir la voie large, grave, à la censure de la création artistique".
Sur Twitter, la décision de justice partage les internautes. Nombreux sont ceux qui dénoncent "l'acharnement" donc est "victime" Orelsan. @jil2mars écrit : "Les feministes qui se déchainent sur #Orelsan et son amende de 1000 euros. Aucune pour condamner les propos du violeur Polanski à Cannes..." @sarcady ajoute : "Je me demande pourquoi ces féministes s'attaquent à Orelsan mais pas à Booba ou autres rappeurs à la noix qui eux PENSENT ce qu'ils chantent". Et @huguesdelestre de conclure : "Mais c'est de la musique bordel !". Espérons seulement que cette condamnation n'ait pas d'impact sur la programmation d'Orelsan aux festivals de cet été. En 2009, la polémique Sale Pute avait poussé les Francofolies à évincer le rappeur.