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Test d'Assassin's Creed Unity : un épisode à en perdre la tête ?
Publié le 24 novembre 2014 à 18:43
Par Vincent de Lavaissiere
Découvrez notre test d'Assassin's Creed Unity, le nouvel épisode de la célèbre licence d'Ubisoft, disponible sur Xbox One, PS4 et PC depuis le 13 novembre 2014. Ce volet inédit, qui nous transporte dans le Paris du 18ème siècle en pleine Révolution Française, marquera-t-il les joueurs ? Réponse, capuche sur la tête.
Assassin's Creed Unity est disponible sur PS4 et Xbox One deepuis le 13 novembre 2014 Assassin's Creed Unity est disponible sur PS4 et Xbox One deepuis le 13 novembre 2014© Ubisoft
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La Révolution tranquille

Dans Assassin's Creed Unity, le joueur incarne un énième cobaye anonyme d'Abstergo en charge de tester Helix, la console de jeu de la société détenue par les templiers. Mais à peine le temps de se familiariser avec le joujou que les Assassins s'incrustent dans votre partie et vous confient une mission : revivre les souvenirs d'Arno Dorian, un jeune assassin parisien du temps de la Révolution Française, ayant croisé le chemin d'un Sage, une personne détenant de l'ADN de la Première Civilisation et source de savoir sur les fragments d'Eden. Et c'est aidé de sa meilleure amie d'enfance, amante et accessoirement templier, que notre héros va devoir gravir les échelons et trouver où se cache cet individu très recherché. Prometteur... enfin sur le papier.

Le scénario d'Assassin's Creed s'avère finalement assez plat. L'amour impossible entre Arno et sa "BFF" templier est cliché. Les rebondissements sont quasi-inexistants. Et la fin manque de saveur. Mais la principale faiblesse d'Assassin's Creed Unity est son désir de ne pas nous fait prendre part aux événements de la Révolution Française - contrairement à AC3 qui nous plongeait au centre des batailles-clés de la Révolution Américaine. Le joueur ne fait qu'évoluer dans un Paris très agité et les rencontres avec les figures emblématiques de cette époque sont rares. Ceux qui souhaitaient réviser leur Histoire de France et revivre les épisodes marquants de la Terreur - finalement survolés - devront donc se tourner vers la base de données de l'Animus.

Assassin's Creed Unity est disponible sur PS4 et Xbox One deepuis le 13 novembre 2014 © Ubisoft
Ah ! Ça ira, ça ira, ça ira !

En termes de gameplay, pas de gros changements. L'aventure jongle toujours entre déplacements tendus sur les toits en mode "Parkour", les affrontements corsés à l'arme blanche contre des groupes ennemis et les phases d'infiltration avec pour but ultime l'assassinat d'une cible. Petite nuance pour cette dernière partie. Désormais, le joueur peut se rendre la tâche moins difficile en réalisant des objectifs subsidiaires permettant de détourner l'attention des gardes et faciliter son infiltration sur les lieux du crime. Dommage que l'IA des adversaires soit assez limitée et que la difficulté générale des missions soit peu insurmontable.

Assassin's Creed Unity n'en reste pas moins dépaysant. Le système de combat a notamment été remanié pour mettre l'accent sur des coups faibles et coups forts. Mais la nouveauté majeure est la possibilité de personnaliser Arno, de la capuche aux bottes. Des tenues aux priorités diverses à acheter à l'aide de l'argent - très rare - récupéré en mission ou en restaurant divers avants-poste de la confrérie des Assassins. Autre aspect inédit : les compétences de notre personnage (crochetage, utilisation des armes à feu, santé...) demandent à présent des points spéciaux, à amasser à la fin de chaque missions. De quoi pousser à réaliser les quêtes annexes du jeu.

Assassin's Creed Unity est disponible sur PS4 et Xbox One deepuis le 13 novembre 2014 © Ubisoft
Un "Paris" pris

Car Assassin's Creed Unity fait honneur à ses prédécesseurs. Une fois bouclée, l'aventure solo ne constitue en effet à peine que 35 à 40% des activités du jeu. Vous n'avez pas donc fini de visiter Paris, que ce soit pour dénicher tous les coffres et autres cocardes disséminés dans la capitale, ou tout simplement pour terminer les innombrables quêtes secondaires que le jeu a à offrir. Ainsi, après avoir révélé les différentes zones de la ville, le joueur peut se lancer à tout moment dans une mission annexe, aux objectif variés. Parfait pour s'amuser pendant de très longues heures.

On retrouve tout d'abord les "Récits parisiens", des missions scénarisées - plus passionnantes que la quête principale. Les missions "Vols" mettront quant à elles les talents d'infiltration des joueurs à rude épreuve. A cela s'ajoutent aussi les enquêtes criminelles de Vidocq et les énigmes de Nostradamus à élucider, ainsi que les failles temporelles transportant les joueurs dans le Paris durant trois époques différentes (Moyen-âge, La Belle époque et l'occupation nazie) avec pour objectif de récupérer des données et sauver des Assassins bloqués dans la simulation.

Mais comment parler d'Assassin's Creed Unity sans évoquer ses nouvelles missions coopératives. Plutôt bien construites, ces dernières captiveront les joueurs adeptes du jeu partagé, malgré leur faible nombre. Ce n'est d'ailleurs pas la seule critique que l'on peut faire aux nouvelles fonctionnalités en ligne du titre. Avec les coffres et autres objets à récupérer seulement en se connectant à la companion App - archi-buguée - ou encore au nouveau profil Initiate, Assassin's Creed Unity se révèle être aussi bien l'épisode le plus connecté que le plus restrictif.

Assassin's Creed Unity est disponible sur PS4 et Xbox One deepuis le 13 novembre 2014 © Ubisoft
Sans chemise et sans culotte

Dès sa sortie, Assassin's Creed Unity a été la cible de critiques. En ligne de mire : divers bugs graphiques ayant donné lieu à de véritables scènes d'horreur. Par la suite, Ubisoft a rapidement sorti un patch corrigeant la plupart de ces malfaçons. Ainsi, mis à part quelques glitchs récalcitrants (corps sans vie atteint de Parkinson, NPC sortant à moitié du sol...), cet épisode révolutionnaire, certes une fois patché, nous offre une expérience visuelle très riche.

Les développeurs d'Ubisoft Montreal ont réalisé un véritable travail d'orfèvre sur le Paris de la Révolution dont la superficie et l'architecture - intérieure comme extérieure - forcent le respect. Un monde ouvert et vivant grâce à une population active, et des jeux de lumière sympathiques - quoi qu'un peu pâles lors des parties en plein jour. Mais dans l'ensemble et ce en dépit d'un clipping grossier, le titre en met plein les yeux avec des panoramas sublimes.

Quelques mots enfin pour la bande-son. Bien que légèrement moins épique que la BO de "Black Flag", celle d'Unity propose quelques thèmes réussis, à base de vieux clavecins et autres instruments oubliés du règne du Roi Soleil. Quant aux doublages, que cela concerne l'intrigue principale ou les diverses interactions, cette dernière est agréable à écouter.

Verdict : Avec Assassin's Creed Unity, notre coeur balance. Si le scénario du titre et son approche de la Révolution Française marquera difficilement les esprits, son contenu riche et sa direction artistique, toujours de haute volée, parviendront néanmoins à captiver les fans de la saga pendant de longues heures.

La note de PureBreak : 15/20

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