La mort de Nahel a divisé tout un pays. Le jeune homme, âgé de 17 ans au moment des faits, se trouvait au volant d'un véhicule lors d'un contrôle routier. Il a été abattu à bout portant par un policier qui a eu recours à son arme à feu. Les deux gardiens de la paix ont rapidement donné leur version des faits, mais la scène ayant été filmée, une vidéo devenue virale sur les réseaux sociaux est venue démentir leurs propos. Une intervention dramatique et mortelle, pour laquelle le policier en question a été mis en examen et placé en détention provisoire. De nombreuses personnalités ont apporté leur soutien à la famille du défunt, tandis que le monde du rap français s'est uni pour dénoncer ce qui s'apparente à une bavure policière.
Depuis, des révoltes ont eu lieu un peu partout en France, virant parfois à l'émeute, entre revendications politiques et pillages. En réponse, les personnalités d'extrême droite sont montées au créneau, à l'image de Jean Messiha, qui n'a pas hésité à lancer une cagnotte de soutien au policier qui a tué l'adolescent. Celle-ci a connu un succès aussi surprenant qu'écoeurant, permettant de collecter pas moins de 1,6 million d'euros à l'heure où nous écrivons ces lignes.
De quoi révolter plusieurs figures bien connues du grand public, à l'image de Wejdene. La chanteuse, qui a explosé sur le devant de la scène en 2020 grâce à son tube Anissa, a tenu à prendre la parole à ce sujet. Par le biais d'une story Instagram, réseau social où elle compte plus de deux millions d'abonnés, elle a fait part de son dégoût. "Un pays où on rend un meurtrier millionnaire en un temps record sous les yeux d'une mère qui ne verra plus jamais son fils. J'ai honte des Français et du système qui cautionne ça", a écrit la chanteuse qui se faisait harceler alors qu'elle était au lycée, agrémentant son post d'emojis en train de vomir. Un message on ne peut plus clair.