Les vacances ne sont pas loin mais le temps des polémiques, lui, est loin de vouloir se reposer. Neuf jours après la mort de Nahel, tué par un policier à Nanterre, les émeutes qui ont suivi semblent se calmer. Invité par Apolline de Malherbe dans le Face à Face sur BFMTV et RMC à revenir sur l'avant-pendant-après autour de ce drame et la façon dont ça a été géré, Manuel Bompard, coordinateur de la France Insoumise a perdu ses nerfs à plusieurs reprises.
Le ton a tout de suite été donné avec la première question de la journaliste : "si je vous dis police, vous dites quoi ?". Mais c'est un peu plus tard que c'est réellement monté avec cette nouvelle question : "quand vous dites 'les événement de ces derniers jours', comment est-ce que vous les qualifiez ? Est-ce que vous parlez d'émeutes et est-ce que vous les condamnez ?".
La réponse du député des Bouches-du-Rhône a fait bondir Apolline de Malherbe : "Je parle de révolte, je pense que ça a été une explosion sur quelque chose qui couvait depuis un certain nombre d'années et qui, bien sûr, a produit des événements que personne ne peut partager. Moi, je ne suis pas d'accord avec le fait qu'on s'attaque à une école, je ne suis pas d'accord avec le fait qu'on s'attaque à un commissariat, je ne suis pas d'accord avec le fait qu'on s'attaque à un maire, bien évidemment. Je ne suis pas d'accord avec ça... Mais, si on veut être responsable politique...", avant d'être interrompu par la journaliste qui précise "il y a toujours un 'mais' avec vous".
Pas (encore) de quoi faire hurler Manuel Bombard, qui garde son calme : "Vous m'avez déjà fait ce coup la dernière fois", un argument qu'Apolline de Malherbe rejette immédiatement. Il insiste pourtant, ce à quoi l'animatrice répond "peut-être que vous n'avez pas beaucoup changé depuis...". Et là, c'est parti.
"Peut-être... Et peut-être que c'est pas plus mal. Et peut-être que, vous, quand vous interrogez d'autres responsables politiques à l'extrême droite qui disent 'la mort du jeune Nahel est dramatique, mais il avait un casier judiciaire' - ce qui est faux - 'mais il n'avait pas à conduire', peut-être que là vous auriez pu leur poser la question". Une remarque que ne supporte pas la présentatrice de la matinale.
Sur la défensive, Apolline de Malherbe attaque et l'échange se muscle :
- "Vous avez un problème ? Je sais pas, sur une interview que j'aurais faite ?".
- "Je n'ai pas de problème sur une interview que vous avez fait, je vous pose une question parce que vous êtes en train, alors que je vous dis de manière très claire..."
- "Je crois poser les questions de manière très claire et très franche".
Elle enchaîne ensuite avec un exemple de face à face musclé avec Jordan Bardella. Durant la réponse de Manuel Bompard, Apolline de Malherbe ne peut réprimer un petit sourire puisque l'homme politique repart dans une condamnation suivie d'une partie qui remet en question ce qu'il vient de dire.
L'accrochage ne s'arrête pas là puisque, quelques secondes plus tard, elle le met face aux déclarations de Jean-Luc Mélenchon : "Les chiens de garde nous ordonnent d'appeler au calme, nous appelons à la justice", avant d'ajouter "je ne vois pas le rapport, je ne vois pas le problème. Pourquoi on ne pourrait appeler et au calme, et à la justice ?". Face aux justifications de son invité, elle ne peut s'empêcher de donner un avis cash : "Je vous trouve un peu tordu(s)". Le débat part alors dans tous les sens ("c'est vous qui êtes tordue parce que..."). On vous laisse découvrir la séquence en haut de l'article.