Depuis près d'une semaine, Gabriel Attal est au coeur d'une série d'échanges musclés sur le petit écran. Le nouveau ministre de l'Education nationale a décidé d'interdire le port de l'abaya dans les établissements scolaires.
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Il s'est rendu au Face à face de BFMTV et RMC pour dresser un premier bilan de la rentrée ce mardi 5 septembre. Apolline de Malherbe est apparue très offensive dès le début de l'entretien. "On va faire le bilan de cette rentrée d'hier. Mais est-ce que vous avez réalisé au fond - et j'y réfléchissais en préparant cette interview - que vous avez comme flingué en vol le 'et en même temps ?!", a-t-elle lancé à son invité qui n'a pas caché d'être choqué par cette question. Un malaise s'est installé en plateau...
"C'est-à-dire ?!", s'est interloqué Gabriel Attal. "C'est-à-dire que jusqu'alors et vous n'êtes pas le premier ministre de l'Education nationale que j'ai en face de moi. J'ai interviewé vos deux prédécesseurs, Jean-Michel Blanquer et Pap Ndiaye, qui sur des questions comme l'abaya, honnêtement ça a louvoyé. On a compris que Jean-Michel Blanquer n'était pas pour, mais il ne l'a jamais 100% assumé. Pap Ndiaye, quand je l'interrogeais, il avait l'air de presque ironisé, de ne pas comprendre pourquoi on lui posait la question. En tout cas, il estimait que ce n'était pas son rôle de trancher...", a détaillé son interlocutrice.
"Et vous, vous êtes arrivé et ce 'et en même temps', vous avez dit : 'Non ça suffit !", a ajouté l'animatrice qui a eu un vif accrochage avec Louis Boyard sur l'abaya. Gabriel Attal est apparu décontenancé par ce début d'interview. "Bah moi je crois que la laïcité doit s'appliquer de manière pleine et entière. Et la laïcité, je pense, rassemble beaucoup de Français. L'école est gratuite, elle est pour tout le monde et elle est laïque. Et moi je ne veux pas d'une école où on pourrait identifier la religion des élèves en les regardant !", s'est défendu le nouveau ministre de l'Education nationale.
"Je ne veux pas d'une école où il y aurait une forme de pression sur certains et certaines. En l'occurrence pour s'habiller d'une certaine façon parce qu'on verrait, tout d'un coup, un vêtement qui manifeste une appartenance religieuse se développer. Donc oui j'assume d'avoir pris cette décision et de faire appliquer cette règle !", a martelé celui qui a été flingué par un chroniqueur des Grandes Gueules, émission diffusée par RMC à la suite du Face à face d'Apolline de Malherbe.