Les candidats au Baccalauréat 2013, parmi lesquels figurera un centenaire, n'ont plus que quelques jours pour réviser leurs épreuves et ils ont intérêt à potasser. Cette année, la tricherie n'est pas une option (à moins de prendre la direction de l'Indonésie), et pour cause, l'Etat a prévu un dispositif anti-fraude sans précédent. Mais mettre en place de telles dispositions a un coût, loin d'être dérisoire.
Selon des chiffres du syndicat national des personnels de direction de l'Education National (SNPDEN), le Baccalauréat va coûter 1,5 milliard d'euros en 2013. Pour le syndicat, c'est la facture salée de trop. L'organisation des épreuves en elle-même ne nécessiterait que 74 millions d'euros. L'addition grimperait finalement avec le coût de suppression des trois semaines de cours et celui de la mobilisation des locaux et du personnel, soit 1,4 milliard d'euros en moins dans la poche de l'Etat.
La mesure des trois semaines de cours supprimées, manne financière pour le gouvernement, est d'ailleurs remise en question. Au total, 8 % de l'année scolaire des lycéens sont ainsi réquisitionnés. Pour le syndicat, le Baccalauréat ne mérite pas tant. L'examen national gagnerait même en efficacité si celui-ci était "plus simple et plus fiable" et surtout moins long, a expliqué le SNPDEN. Celui-ci rappelle d'ailleurs que le bac s'est complexifié depuis 30 ans avec notamment des épreuves de plus en plus nombreuses.
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