Cela fait maintenant plus d'un mois qu'Emile est porté disparu au Haut-Vernet. C'est dans ce petit village des Alpes-de-Haute-Provence, où il était venu pour passer des vacances, que le petit garçon âgé de 2 ans et demi a échappé à la surveillance de ses grands-parents le samedi 8 juillet 2023 en fin d'après-midi.
Sur place, l'angoisse et l'incompréhension continuent de régner. Alors que le maire a pris une décision radicale pour protéger ses habitants, les langues se délient. Certains d'entre eux pointent du doigt l'attitude de la famille d'Emile. Celle-ci s'est murée dans le silence. A ce jour, aucun de ses membres n'a pris publiquement la parole dans les médias.
Une attitude qui fait débat au sein du hameau. "Ils ne parlent à personne sauf au maître-nageur. Ils ont le droit d'aller à la piscine quand même. Ne serait-ce que pour occuper la petite soeur d'Emile", a confié une habitante à BFMTV. Une autre a appelé à laisser tranquille la famille du petit garçon. "Je les laisse tranquille. On doit les préserver un maximum !", a-t-elle glissé à la chaîne qui sera rejointe par Laurent Ruquier à la rentrée.
Mais pour certains habitants du Haut-Vernet, l'attitude des proches de l'enfant questionne. "Les gens ne comprennent pas que la grand-mère aille faire son marché et qu'on la voit à la piscine (...) Si moi je perdais mon petit-fils et qu'on interrompait les recherches, j'aurais été dans tous mes états. J'aurais utilisé les journalistes !", a lâché l'un d'entre eux dans les colonnes du magazine Paris Match.
Dès lors, pourquoi la famille du petit Emile s'enferme-t-elle autant dans le mutisme et ne prend-t-elle pas publiquement la parole dans les médias ? Si elle a opté pour cette stratégie, c'est pour ne pas entraver le travail des enquêteurs. "On leur reproche de ne pas s'agiter ? Les enquêteurs et le préfet leur ont conseillé de ne pas parler à la presse. Ils ne veulent pas entraver le cours des investigations...", a avancé un habitant du hameau.
La stratégie des proches d'Emile pourrait être effectivement bénéfique à l'enquête. "Si la pression médiatique retombe, l'auteur d'un crime peut se sentir plus en confiance et faire une petite faute qui le trahira. Et si les enquêteurs sont sur une piste avec notamment des suspects sur écoute, moins de détails seront divulgués par les proches, plus le meurtrier aura du mal à adapter son comportement", a précisé un spécialiste de ce type d'enquête à nos confrères de La Dépêche.