Tous ceux qui sont déja tombés, au détour du net, sur les clichés de Detroit, des deux photographes français Yves Marchand et Romain Meffre, ne seront guère étonnés (pour les autres, ça vaut vraiment le coup d'oeil). La ville, berceau de l'industrie automobile et des "Big Three" (Ford, Chrysler, General Motors) y apparaissait en ruines, délaissé par ses habitants. Une ville fantôme. Selon des documents judiciaires consultés par l'AFP, Detroit vient de se déclarer en faillite.
Berceau d'un industrie automobile triomphante au début du XXe siècle, Detroit est en banqueroute. Elle est devenue jeudi la plus grande ville des Etats-Unis à se déclarer en faillite. "Je prends cette décision difficile afin que les habitants de Detroit aient accès aux services publics les plus élémentaires et pour que Detroit reparte sur de solides bases financières qui lui permettront de croître à l'avenir" a déclaré Rick Snyder, le gouverneur de l'Etat du Michigan, dans un communiqué. "La mise en faillite est l'unique solution qui permettra à Detroit de redevenir stable et viable" avait-il écrit dans une lettre, accompagnant l'acte déposé au tribunal.
La dette de la ville s'élève à 18,5 milliards de dollars. Une banqueroute qui s'explique à la fois par la chute de l'automobile et le déclin économique, qui ont peu à peu vidé la ville de ses habitants, entreprises, puis services publics. L'exemple le plus significatif de son agonie est la fin de l'éclairage public dans certains quartiers la nuit. Le taux de criminalité n'y a d'ailleurs jamais été aussi élevé en quarante ans.
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