Le 10 avril 2013, Maitre Gims dévoilait pour la toute première fois un t-shirt Vortex dans le clip J'me tire. Un an plus tard, le rappeur inaugurait une boutique de sa marque à Paris. Le chanteur de la Sexion d'Assaut avait donné rendez-vous à ses fans il y a plusieurs semaines déjà. Alors forcément cet après-midi rue Tiquetonne, il y avait foule. Des centaines de jeunes et moins jeunes, venus en famille ou entre amis, et arrivés pour certains dès 8h du matin. Après six heures d'attente, certains sont épuisés, d'autres compressés. Mais quand enfin Maitre Gims avance sa voiture noire dans la rue, les pleurs se transforment en larmes de joie.
Quelques sourires aux photographes, quelques mots à la foule, et Maitre Gims s'engouffre dans sa petite boutique à la devanture noire. A la porte, son équipe rapprochée veille au grain. A l'intérieur, l'interprète de Zombie retrouve son frère Bedjik et Yanslo alias les Marin Monster, première signature du label made in Gims, mais aussi Vitaa, devenue l'égérie féminine de la marque depuis le tournage du clip Game Over. Les rares fans qui ont pu entrer ont découvert la nouvelle collection Vortex : des casquettes colorées, des t-shirts, des sweats, des sarouels streetwear.
Si Gims le chef d'entreprise semble suivre le chemin de Rohff, Booba, Disiz et les autres rappeurs propriétaires de leur marque de fringues, la mode n'a pas qu'un intérêt mercantile pour Gandhi Djuna. Dans une interview à Booska-p à l'automne 2013, il avait raconté : "A la base, je voulais être dessinateur, j'étais en école d'art. Ca ne m'est pas venu comme ça, c'était dans un coin de ma tête depuis toujours. J'attendais d'arriver en solo, d'avoir une image, de me trouver réellement pour développer cette marque" Après l'ouverture de sa boutique, Maitre Gims a déjà un nouvel objectif : "J'ai envie de pousser cette marque jusqu'à des défilés de mode. C'est comme ça que je vois l'avenir. Dans des trucs plus habillés, plus subtiles et pas uniquement streetwear".