Cette année à Roland-Garros, il n'y a pas que les matchs qui font parler. Plusieurs incidents ont en effet eu lieu sur les célèbres courts de tennis ces derniers jours. Impossible d'oublier ce moment où une spectatrice a été huée par le public ou bien celui où un jeune ramasseur de balles a fait une chute monumentale lors du match qui opposait Novak Djokovic à Davidovich Fokina.
Ce dimanche 4 juin 2023, Roland-Garros a réservé un moment totalement improbable et inédit au public. Alors qu'elles disputaient un match double féminin, Miyu Kato et Aldila Sutjiadi ont été disqualifiées après avoir malencontreusement envoyé une balle dans la tête d'une jeune ramasseuse. Les sportives ont dans un premier temps reçu un avertissement de l'arbitre. Mais tout a changé lorsque les deux autres joueuses et adversaires, Sara Sorribes Tormo et Marie Bouzkova, ont signalé à l'arbitre que la ramasseuse était en pleurs.
"Je n'ai pas vu ce qui s'est passé, mais j'ai vu que la fille pleurait toujours un quart d'heure après", a déclaré Marie Bouzkova lors d'une conférence de presse après le match. "Il n'y a d'abord eu qu'un avertissement parce que l'arbitre n'avait pas vu que la fille pleurait et qu'elle avait si mal. Nous avons dit au superviseur qu'il devait s'intéresser de plus près à ce qui était arrivé parce que la fille pleurait et que la balle l'avait frappée directement. Ce n'est pas comme si la balle avait rebondi ou si elle avait été lente".
L'arbitre du match ainsi que Rémy Azémar, le juge arbitre du tournoi, ont finalement pris la décision de disqualifier Miyu Kato et Aldila Sutjiadi en appliquant le règlement officiel des tournois du Grand Chelem.
Plus précisément, l'article III de la section "Code de conduite" prévoit que "l'usage abusif des balles est aussi défini par le fait de frapper intentionnellement une balle hors de l'enceinte du terrain, frapper une balle dangereusement ou imprudemment à l'intérieur du court, ou frapper une balle sans tenir compte des conséquences". Si on imagine bien évidemment que la balle n'a pas été lancée intentionnellement, le juge a néanmoins considéré que la frappe de Miyu Kato était dangereuse et non maîtrisée.