En pleine promo de sa pièce de théâtre L'Indien cherche le Bronx, Samy Naceri était sur le plateau du Grand 8 ce midi sur D8. Mais dans l'émission animée par Laurence Ferrari, l'acteur n'a pas seulement parlé théâtre. Audrey Pulvar, l'une des chroniqueuses du talk-show, l'a en effet forcé à donner son avis sur l'actualité du moment, en lui demandant : "Est-ce que vous êtes Charlie aujourd'hui ?".
Visiblement un peu mal à l'aise, le comédien/slameur a alors répondu à l'ex d'Arnaud Montebourg : "Je ne veux pas rentrer là-dedans, mademoiselle. Parce que j'estime - peut-être que je vais me faire mal voir encore une fois... C'est malheureux. Vraiment, c'est triste, c'est horrible. Il n'y a pas de mots assez forts pour dire combien ces journalistes qui se sont faits tuer comme ça, les familles qui sont en train de pleurer, qui pleurent leurs familles... C'est horrible. Mais laissons la réligion s'il-vous-plaît."
Sur le plateau du Grand 8, Samy Naceri n'a pas caché qu'il n'adhérait pas à la Une du dernier numéro de Charlie Hebdo, une nouvelle caricature de Mahomet. "Arrêtons. On a eu 17 morts. Des millions de policiers qui étaient là, tous ensemble à essayer d'attraper ces mecs. Des gens qui pleuraient leurs familles (...) Et on remet une couche le lendemain avec 7 millions d'exemplaires, avec le Prophète. S'il-vous-plaît, arrêtez. Arrêtez, on a eu 17 morts ! Il y aurait pu avoir un carnage dans cette boucherie casher. Il y avait un enfant, ils auraient pu tuer tout le monde. Pourquoi remettre une couche ?", s'est emporté l'acteur.
"Donc ils ont raison, en fait, les tueurs ?", a alors réagi Audrey Pulvar, créant une ambiance tendue sur le plateau et une réponse un peu énervée de son invité : "Non, pas les tueurs ! Est-ce que Charlie Hebdo a le droit ? C'est le Prophète ! C'est comme Moïse, c'est comme le Christ, c'est comme les orthodoxes. Ne touchons pas (...) Faisons une loi pour que ça n'existe plus, pour plus qu'on ait de malheur comme ça."
Des propos qui n'ont pas convaincu la (future ex) chroniqueuse de Laurence Ferrari, qui a lâché : "Dans ce cas, on ne fait plus rien, puisqu'on n'exerce plus notre droit à la liberté d'expression, à la liberté de caricature, à la liberté de mettre en cause le pouvoir (...) Vous considérez que la victime qui a tort d'exercer ses droits...". Sans surprise, le ton a alors continué de monter entre Pulvar et Naceri, jusqu'à l'intervention d'une Hapsatou Sy gênée par ce débat. A découvrir en vidéo sur Purebreak.