Les opérateurs de téléphonie mobile ont toujours aimé se tirer dans les pattes. Depuis le début de l'année, la tendance semblait d'ailleurs se confirmer avec l'arrivée de la 4G dans l'Hexagone, chacun cherchant à dégainer le plus rapidement possible ses offres attractives à l'image d'Orange. Pourtant, Bouygues et SFR pourraient bien briser prochainement cet éternel statu quo, les deux firmes prêtes à sympathiser pour le bien de leur survie.
Les deux opérateurs ont ainsi annoncé ce lundi 22 juillet l'ouverture de négociations exclusives dans l'optique de partager leurs infrastructures. Pour eux, l'enjeu est de taille. Cette alliance leur permettrait de proposer un réseau plus stable et plus performant. L'objectif est ainsi "d'offrir à leurs clients respectifs la meilleure couverture géographique et la meilleure qualité de service", expliquent-ils dans un communiqué.
Face à "des mutations profondes, l'explosion de nouveaux usages et du trafic de données" mais aussi et surtout la montée en puissance de Free grâce ses forfaits à bas prix (ces derniers critiqués par l'UFC-Que-Choisir), les deux entreprises ont donc mis leurs différends de côté. SFR et Bouygues Telecom, respectivement 2ème et 3ème opérateurs de France, espèrent ainsi contrer Free Mobile qui a réussi à atteindre 9,5% de parts de marché en seulement 18 mois. Une explosion inquiétante.
Rien n'est encore fait. Ce partenariat nécessite encore "l'avis des instances représentatives du personnel des deux sociétés" et l'aval de l'Autorité de la concurrence et de l'Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (ARCEP). Le gouvernement félicite néanmoins ce rapprochement, tout en restant attentif sur les conditions de ce rapprochement. Arnaud Montebourg posera-t-il une nouvelle fois son veto ? Réponse à la fin de l'année, date à laquelle les deux partis souhaiteraient conclure cet accord.
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