Stromae, ou plutôt Paul Van Haver, revient sur le devant de la scène petit à petit. Après le succès de son album "Racine carrée", l'interprète de "Alors on danse" a décidé de se séparer de son personnage incontournable en 2015, mais sans pour autant laisser la musique de côté : il a notamment collaboré avec Bigflo & Oli sur "Dommage" et avec Orelsan sur "La pluie". En parallèle, Paul Van Haver a crée sa propre marque de vêtements, Mosaert, avec sa femme Coralie Barbier et son frère Luc. Une marque qui lui permet de faire son grand retour médiatique, après son passage sur scène lors du concert d'Orelsan en Belgique, et de sortir du silence sur sa longue absence à la télé française.
De passage à Paris pour un défilé de Mosaert, l'artiste belge a accepté de se confier sur sa descente aux enfers face à Laurent Delahousse pour "19h le dimanche" sur France 2 : "Il était où Stromae ?", lui demande le présentateur pour expliquer sa "disparition".
"J'étais chez moi à Bruxelles. En gros, j'avais vraiment besoin d'enlever tout ce que j'avais sur les épaules, toute cette pression qu'amène le succès. J'avais juste besoin de me retrouver auprès de mes proches car j'avais quand même fait 200 concerts en 2 ans", explique Paul Van Haver avant de reconnaître que ce rythme était "un peu insensé" : "c'était une super expérience, mais il y a des souvenirs qui me reviennent que maintenant tellement c'est allé trop vite."
Stromae a tenté de tenir le coup pour ses fans, mais la limite était déjà franchie : "Quand on travaille trop, on arrive à un burn-out. Je suis arrivé à un moment où j'en avais assez, j'étais arrivé à une limite", poursuit-il entouré de son épouse et son frère. Aujourd'hui, l'interprète de "Papaoutai" a eu le temps de se reconstruire et de réfléchir à son nouveau single "Défiler", composé spécialement pour sa marque Mosaert.
En plus de son burn-out dû à la célébrité et la pression, Paul Van Haver a mis sa carrière entre parenthèse à cause de problèmes de santé suite à une réaction au Lariam, un médicament prescrit en prévention du paludisme : "Il y a eu une grosse fatigue physique. Il y a eu un élément déclencheur qui était la prise du Lariam (...) Ne plus faire confiance à son psychisme c'est quelque chose d'assez perturbant. Et maintenant, j'en sais un peu plus sur les maladies mentales, ça fait un élément en plus dans mon bagage", confie-t-il avant d'annoncer qu'il envisage son retour sur la scène avec "un rythme beaucoup plus sain et reposé".