L'ambiance a été électrique sur le plateau du Face à face de RMC et BFMTV le mardi 25 avril 2023. Apolline de Malherbe a attisé la colère de Manuel Bompard en le confrontant aux coupures d'électricité provoquées lors de déplacements d'Emmanuel Macron en province.
Le député de La France Insoumise n'a pas supporté une remarque de son interlocutrice. Et il ne s'est pas gêné pour le faire savoir. "Non mais ne faites pas l'enquête avant qu'elle ait lieu parce que, manifestement, il y a une enquête qui a été ouverte. Vous avez une responsabilité !", s'est emporté celui qui a déjà eu un vif accrochage avec Apolline de Malherbe en mars.
La tension est restée palpable jusqu'à la fin de l'entretien. L'animatrice, qui a perdu le contrôle d'Apolline Matin à cause d'un jeu, a renforcé les tensions en reprochant au parti de son invité d'avoir repoussé les tentatives d'apaisement voulues par le gouvernement. "Ça fait depuis trois mois que les organisations syndicales avaient demandé à être reçues. C'est le président de la République qui a refusé de les recevoir donc il peut dire : 'Oui, vous ne voulez pas venir nous parler...", s'est agacé Manuel Bompard.
Apolline de Malherbe a ensuite tenu à évoquer les débordements survenus dans des universités lors de contestations contre la réforme des retraites. "D'abord, je n'ai pas très bien compris le lien avec le sujet précédent (...) J'ai compris que vous avez envie de faire passer tous ceux qui se mobilisent pour des sauvages", s'est excédé son invité. L'animatrice ne l'a pas supporté. "Mais comment vous pouvez dire une chose pareille ? Je vous arrête tout de suite !", a-t-elle lâché.
"Depuis le début, il y a ceux qui se mobilisent : est-ce que c'est quand même pas un peu violent ? Ceux qui vont faire des coupures d'électricité sur les déplacements du Premier ministre...", s'est emporté le député LFI. Ce à quoi Apolline de Malherbe a répliqué : "Ca ne vous inquiète pas vous qu'à un moment, ce genre de situation dans les universités s'installe. Que les étudiants ne puissent pas aller travailler, ça ne vous inquiète pas ?".
"Moi, je vous fais passer pour des sauvages, mais vous ça ne vous inquiète pas ?", s'est-elle excédée. "Moi, je veux une situation dans laquelle le pays est apaisé. Pour cela, il faut arrêter en permanence de pointer du doigt ceux qui expriment leur colère et s'opposent. Il faut écouter toutes celles et ceux qui s'expriment de manière démocratique", a martelé Manuel Bompard.
"En fait, vous nous reprochez de les pointer du doigt", a réagi Apolline de Malherbe. "Je ne vous reproche rien !", s'est défendu son invité. Ce à quoi elle a surenchéri : "Si à l'instant, vous venez de dire que je faisais passer tout le monde pour des sauvages, c'est n'importe quoi !". Manuel Bompard lui a alors reproché : "Depuis le début de cette interview, vous cherchez en permanence le débordement alors que vous avez une mobilisation depuis trois mois qui est historiquement calme, pacifique et déterminée...".