Trois jours après la mort de Nahel - tué par un policier à bout portant à Nanterre -, la France a été secouée par de nouvelles violences urbaines dans la nuit du jeudi 29 au vendredi 30 juin 2023.
L'équipe des Grandes Gueules a choisi de consacrer l'un de ses débats au thème "Emeutes : couvre-feu, la solution ?" ce vendredi 30 juin en matinée sur RMC et RMC Story. Pour décrypter cette troisième nuit de violences, Alain Marschall et Olivier Truchot ont pu compter sur la présence de Bruno Pomart, Etienne Liebig et Joëlle Dago-Serry.
"L'idée de décréter un état d'urgence est en train de faire son chemin au plus haut sommet de l'Etat puisque l'Elysée fait savoir qu'Emmanuel Macron est prêt à adapter le dispositif de maintien de l'ordre sans tabou", a précisé en amont du débat Olivier Truchot qui a écarté une chroniqueuse à la dernière minute pour des raisons de sécurité. De quoi lui faire penser que le président de la République songe à avoir recours à l'état d'urgence...
Bruno Pomart a estimé que ce serait une "bonne solution" et a appelé au retour de l'état d'urgence pour mettre fin aux violences urbaines. "Il faut restreindre les libertés. Certains diront qu'il y a moins de libertés, mais c'est important... C'est important pour nos forces de l'ordre de sentir qu'on leur donne de l'autorité", a-t-il lâché. Un avis loin d'être partagé par Olivier Truchot. "Je ne comprends pas ce genre de mesure où on punit tout le monde. L'état d'urgence, c'est punir tout le monde...", s'est-il offusqué.
"Alors que ce sont surtout des très jeunes qui ne sont pas très nombreux. Et en plus, ce sont peut-être les seuls qui vont défier l'état d'urgence. On ne peut pas plutôt en appeler aux parents ?!", a ajouté le co-animateur des Grandes Gueules. Etienne Liebig a partagé cet avis. "Si ce couvre-feu n'est pas respecté par les gamins de 13/14 ans et qu'on se retrouve ridiculisé par des gamins - là, on n'est pas devant des cow-boys -, ça craint un peu... Il vaudrait mieux trouver une autre solution !", a lancé celui qui a viré au clash avec Sarah Saldmann après la catastrophe du sous-marin Titan.