L'effet Aya Nakamura est totalement fou depuis la sortie de "Comportement", mais il l'est encore plus depuis l'arrivée de "Djadja", le tube incontournable de l'été. Difficile aujourd'hui de passer à côté de la chanteuse qui fait pas mal parler d'elle depuis le fail de Nikos Aliagas aux NMA 2018 : le présentateur a changé son nom en "Yaka Nakamura". Énervée, elle a posté un tweet enflammé après la cérémonie et sa réaction a surpris un bon nombre de personnes comme Matthieu Delormeau et l'animateur radio, Cauet.
Malgré ce bad buzz et sa défaite dans la catégorie "Chanson francophone de l'année" aux NMA 2018, Aya Nakamura a quand même gagné l'une des plus belles récompenses : une interview dans le célèbre magazine américain The Fader. L'interprète de "Copines" dévoile notamment si son quotidien a changé ou non depuis le début de sa carrière : "Pas grand-chose pour moi, du moins. Je dépose toujours ma fille à l'école maternelle tous les jours, comme le feraient tous les parents. En fait, les gens me prennent au sérieux maintenant."
Aya Nakamura en dit ensuite un peu plus sur ses débuts : "Je luttais pour trouver un emploi. Je chantais tout le temps, alors mes soeurs et amis m'ont conseillée d'aller au studio et de commencer à enregistrer mes propres disques. Je ne savais pas comment enregistrer une chanson, mais grâce à des amis, j'ai trouvé un studio et un ingénieur qui a accepté de m'aider. Je composais mes chansons à la maison, je prenais le RER pour rejoindre le 77, qui étais à l'opposé de là où j'habitais, mais je m'en foutais."
Si la chanteuse cartonne aujourd'hui, cela n'a pas toujours été facile pour elle de trouver sa place dans le milieu : "C'est difficile quand vous êtes une femme noire dans cette industrie (...) Les gens me demandaient de blanchir ma peau ou de porter un fond de teint plus clair pour attirer un public plus large, mais je ne me suis pas laissée faire. Je ne veux pas être une victime". Des déclarations touchantes, avant qu'elle revienne sur la diffusion d'une la photo d'elle sans maquillage.
"J'ai essayé de garder mon sang-froid, mais en réalité, les gens y allaient fort à me comparer à un homme ou à dieu sait quoi d'autre. C'était vraiment violent, mais je me sens mieux maintenant", confie celle qui a collaboré avec Niska sur le titre "Sucette".