Oublié le La Fouine amoureux et sentimental du duo Ma Meilleure avec Zaho. Effacé le juré concentré et sensible de Popstars. Enterré l'invité drôle et décalé des plateaux tv de Cyril Hanouna ou Laurence Ferrari. Fouiny avait annoncé en juin avoir repris le chemin des studios pour compléter la mixtape "Capitale du Crime" débutée en 2008. Aujourd'hui, il dévoile La Fête des mères, premier extrait de "CDC4" et signe son retour dans un rap vulgaire, hargneux et hardcore.
Tourné sur le port de Marseille, le clip La Fête des mères enchaîne les clichés qu'on connait au rap : belles voitures, femmes à moitié nues, drogues et armes à feu. Si on pensait que Booba était le spécialiste de ce genre de démonstration comme dans son récent Turfu , La Fouine prône lui aussi ces valeures plus que douteuses. D'ailleurs le rappeur de Trappes consacre un couplet entier de son nouveau titre à son ennemi de toujours, "Bêta oméga, oméga bêta hum, Hazba".
""Autopsie", "Wesh Zoulette" on t'fait tomber d'l'élite, Tout l'monde se demande pourquoi ton gars n'était pas là au Zénith, Putain d'crevard, drôle de mentalité il n'en restera qu'un", attaque ouvertement La Fouine. Et d'enchaîner des références à leur baston à Miami (on a même droit à des images de vidéosurveillance) ou à l'épisode belge de Booba, viré d'une discothèque : "L'archouma tu t'fais virer d'une te-boî ouais nahr sheïtan. Mais quel artiste de merde refuse des photos avec ses fans ?" On vous épargne les brochettes d'insultes qui suivent et les récurrents "nique ta mère" rappés avec bien moins de second degré que Seth Gueko. S'il avait promis que la gue-guerre était terminée, La Fouine vient de remonter en beauté sur le ring du rap game. Dommage.