Qui est mieux placé que Benjamin Castaldi pour parler de la télé-réalité en France ? Après avoir participé au lancement de Loft Story sur M6, l'animateur a par la suite permis de révolutionner le genre avec Secret Story sur TF1. Un concept tellement fort qu'il va par ailleurs revenir d'entre les morts en 2024 !
Aussi, alors que Paramount+ vient de lancer Frenchie Shore - sa version française de la cultissime émission Jersey Shore aux USA, nombreux sont ceux à vouloir connaître l'avis de l'ancien chroniqueur de Touche pas à mon poste vis-à-vis de ce programme qui réinvente à lui seul les définitions des mots "trashs" et "polémiques".
Est-il lui aussi, à l'instar d'une bonne partie des internautes, choqué par le côté ultra sexualisé de l'émission ? A-t-il peur, comme la ministre de la Culture (Rima Abdul Malak) d'une mauvaise image renvoyée aux plus jeunes vis-à-vis de la sexualité ? Pas du tout. Il l'a fait savoir auprès de Crayon : "Ces programmes-là ne dérangent que les frustrés du cul".
Selon le célèbre animateur, la télé-réalité aurait toujours été comme ça et reflèterait simplement les envies du public. "La téléréalité c'est quoi ? Qu'est-ce que les gens venaient voir au début ? Des jeunes ou des adolescents qui allaient se marrer, boire des coups, et éventuellement faire l'amour, a-t-il expliqué. C'était la base de la téléréalité. C'était le Big Brother". Autrement dit, il serait hypocrite de critiquer un concept que la société réclame inconsciemment.
Plus loin, Benjamin Castaldi a par la suite balayé d'un revers de main les reproches faits à l'encontre de Frenchie Shore, accusée d'aller bien plus loin que ses concurrentes et de franchir certaines limites. Après avoir rappelé que, tout comme Loft Story à son époque, ce programme jouait principalement sur la perversion de l'esprit du public en évoquant sans montrer, il a confié qu'il était de toute façon naïf d'en attendre autre chose au regard de sa propre description.
"C'est clairement annoncé. 'On est dégueulasse, on est crado, on est obsédé, on vient là pour faire la fête, pour niquer et qui m'aime me suive'. Du coup, si tu n'aimes pas, tu ne regardes pas", a-t-il balancé, avant de faire une précision importante. Certes, ce programme n'est pas à mettre devant les yeux des plus jeunes, mais c'est justement le rôle des parents d'éviter à leurs progénitures de regarder n'importe quoi : "Si t'es mineur, qui t'a payé l'abonnement à Paramount + ? Avec quelle carte de crédit tu l'as payé ?"
Ce n'est pas réellement cette intervention de Benjamin Castaldi qui fera avancer les débats, mais elle a tout de même le mérite mettre en avant un sujet essentiel : le contrôle parental. Que Frenchie Shore soit problématique ou non, il est vrai que les plateformes et les parents devraient peut-être accentuer les points de contrôle pour éviter que de tels programmes ne tombent entre de mauvais yeux.
Ça ne serait que cacher le problème, mais ce serait déjà un début...