Après l'agression de Thomas Vergara dans la nuit du 6 au 7 novembre 2014, Nabilla Benattia avait été placée en garde à vue puis mise en examen. Soupçonnée d'avoir frappé son compagnon au thorax avec un couteau, la jeune femme avait été ensuite placée en détention dans une prison de Versailles. Une période difficile pour la jeune femme de 23 ans. "La prison est pire que la garde à vue" explique-t-elle dans une interview donnée à Frédéric Beigbeder pour le magazine Lui. Placée en isolement durant trois semaines, elle explique avoir très mal vécu cette mise à l'écart. "Ça rend ouf, j'avais envie de mourir. Mais après je me suis dit que j'étais trop belle pour mourir" indique-t-elle.
Détenue comme les autres, Nabilla Benattia n'a reçu aucun traitement de faveur et a donc dû s'adapter aux conditions de vies. "Je n'avais pas de fer à lisser, pas de fond de teint" explique-t-elle, ajoutant : "Il y avait des douches communes, je ne me suis pas lavée pendant trois semaines". Mais le plus difficile a été le fait de découvrir à la télévision l'avis du public et des médias. "Je pleurais ma rage, j'allumais la télé tous les jours. J'étais dans ma cellule et tous les jours je voyais des gens qui donnaient leurs avis" se souvient-elle.
Quatre mois après sa libération sous contrôle judiciaire, Nabilla qui a fait sa première apparition publique la semaine dernière porte un étonnant regard sur cette épreuve. La jeune femme explique : "Je me suis dit que j'avais tout perdu et en même temps tout gagné parce que j'ai pu prendre du temps pour moi, me recentrer" explique la jeune femme qui a également évoqué dans cette interview sa relation avec Thomas Vergara. Et d'ajouter : "J'avais besoin de cassure pour et cette épreuve m'a servi de cassure pour me renouveler. J'ai réfléchi et je me suis dit que la vie, ce n'est pas la télé".