Au lendemain d'avoir accepté la démission d'Elisabeth Borne, Emmanuel Macron a nommé un nouveau dirigeant du gouvernement. A seulement 34 ans, Gabriel Attal est devenu le plus jeune Premier ministre de la Ve République le mardi 9 janvier 2024.
Deux jours après son arrivée à Matignon, celui dont le salaire a été dénoncé a dévoilé, par la voix d'Alexis Kohler, secrétaire général de l'Elysée, une partie de son gouvernement. Si Bruno Le Maire, Gérald Darmanin et Eric Dupond-Moretti ont été maintenus à l'Economie, l'Intérieur et la Justice, la surprise est venue du ministère de la Culture. A la surprise générale, Rachida Dati y a été choisie pour succéder à Rima Abdul-Malak.
Dans les minutes qui ont suivi l'annonce de son arrivée au gouvernement, l'ancienne ministre de Nicolas Sarkozy a été exclue des Républicains. Eric Ciotti, président du parti, a été invité à s'en justifier au 20 heures de TF1 le lundi 15 janvier. "Elle a quitté notre famille politique. Ça nous a heurtés, j'ai trouvé ce choix incohérent avec le maintien dans notre famille politique. On ne peut pas être dehors et dedans...", a-t-il réagi.
"J'ai été élu, nous avons été élus sur un mandat d'opposition. Non pas pour une opposition systématique, mais pour servir des convictions, des valeurs. Pour moi, la politique, ce n'est pas la Star Academy ! Ce n'est pas : 'On rentre, on sort. On peut épouser toutes les thèses, toutes les convictions...' Pour moi, la politique, ça doit être de la clarté, de la cohérence, et cette cohérence est indispensable ! Sinon nos électeurs ne s'y retrouvent plus...", a poursuivi celui avec qui Apolline de Malherbe a réglé ses comptes.
Eric Ciotti a estimé que l'on ne pouvait pas être à la fois membre des Républicains et membre d'un gouvernement auquel on s'oppose. "On s'y oppose parce que son bilan n'est pas bon. Au-delà du gouvernement, le bilan d'Emmanuel Macron n'est pas bon !", a asséné le président des LR. Gilles Bouleau lui a alors notifié que sur les 15 ministres du gouvernement de Gabriel Attal, 8 ont été membres de son parti...
"Ils l'ont été avant 2017 pour la plupart. D'ailleurs, Rachida Dati en parlait très bien puisqu'elle disait : 'Ce gouvernement, c'est l'addition de traîtres de gauche et de droite...' Je la cite ! Nous, ce que nous disons, c'est que nous voulons servir le pays sur un projet. Aujourd'hui, le pays va mal ! Depuis qu'Emmanuel Macron a été élu, nous sommes confrontés à une augmentation inédite de la violence...", a répliqué Eric Ciotti.