Depuis qu'il est à la tête de l'Equipe de France, Didier Deschamps c'est 2 finales de Coupe du Monde (dont une victoire en 2018), 1 Ligue des Nations remportée en 2021 et 1 finale de l'Euro en 2016. Un bilan impressionnant pour l'ancien joueur de l'OM, qui ne l'épargne pas des critiques. Afin d'arriver à un tel bilan, le sélectionneur a logiquement été contraint de faire des choix au niveau de ses équipes. Or, au fil des années, ces derniers ont parfois été jugés plus incompréhensibles qu'une coupe de cheveux d'Antoine Griezmann par les joueurs sacrifiés en raisons de ses tactiques.
On pense notamment à Stéphane Ruffier qui a refusé de revenir en Bleu en comprenant qu'il ne serait jamais titulaire (spoiler : sa carrière ne s'est pas très bien terminée) ou encore à Karim Benzema qui n'a pas arrêté de se la jouer Dr Jekyll et Mister Hyde (ou Calimero, c'est selon) durant sa carrière internationale, n'hésitant jamais à critiquer Deschamps dès que l'occasion se présentait.
Et parmi les anciennes stars de l'Equipe de France les plus connues qui ont probablement une photo de Deschamps accrochée à un ballon de foot, on retrouve également... Samir Nasri. De passage cette semaine dans l'émission de Zack Nani, l'ancien joueur de Marseille et Manchester City a tout simplement accusé l'entraîneur de lui avoir "niqu* [son] rêve". En cause ? Neuf ans après la Coupe du Monde 2014, il lui en veut toujours de ne pas l'avoir choisi dans sa liste des 23.
"Mon truc, c'était de jouer une Coupe du monde, au Brésil en plus, le pays du foot. J'avais fait une saison de fou furieux, je me disais que j'allais aller au Brésil et que j'allais plier la Coupe du monde, a-t-il expliqué, encore déçu. J'y ai quand même cru. (...) C'est la Coupe du monde, un Graal, le summum. Je voulais la jouer". Une déclaration étonnante quand on se souvient qu'à l'été 2014, sa dernière sélection remontait déjà à novembre 2013. Une date loin d'être anecdotique d'ailleurs, puisque celle-ci coïncidait avec l'horrible défaite 2-0 lors du barrage aller contre l'Ukraine qui avait failli priver la France du Mondial, match durant lequel il avait extrêmement mal joué.
Mais Samir Nasri ne s'est pas arrêté là. Non seulement il n'a pas hésité à envoyer une balle perdue à ses anciens partenaires, "Quand j'ai vu les mecs qui y sont allés à ma place, j'ai pété les plombs. Je me suis dit : lui, il se fout vraiment de ma gueule" (Clément Grenier, Rémy Cabella ou Loic Remy apprécieront le compliment), mais surtout, ce coéquipier modèle en a remis une couche sur sa détestation du sélectionneur aux plus belles dents de France. Il l'a précisé, "Je ne lui souhaite pas du mal", mais il ne veut plus entendre parler de lui, "Ce n'est pas mon ami et je ne vais pas lui dire bonjour parce que je ne l'apprécie pas en tant que personne".
Une déclaration qui a le mérite d'être clair et qui apparait... comme encore plus déplacée que les moqueries ridicules d'Emiliano Martinez envers Kylian Mbappé. Durant cette même interview, Samir Nasri a effectivement rappelé, sans une once de regret, qu'il avait lui-même été capable de boycotter l'Equipe de France par simple flemme.
Après avoir été snobé par Deschamps durant la saison 2012/2013 malgré ses belles performances en Premier League, Nasri a révélé qu'il avait par la suite refusé de rejoindre les Bleus durant l'été 2013 et ce, malgré la main tendue du sélectionneur. "En 2013, il m'a appelé pour la tournée en Uruguay et au Brésil mais j'étais en vacances à Los Angeles. Il m'a appelé mais je me suis dit, 'Il ne va pas niquer mes vacances', a-t-il balancé avec le sourire. J'ai dit non, que j'étais blessé, que j'avais une tendinite. (...) Je suis allé au bord de la piscine, bronzer et il m'a rappelé 1h30 après. Je lui ai dit que j'avais très mal au genou et je n'y suis pas allé."
On ne sait pas où en sont les recherches sur les conséquences du jeu de tête au foot chez les footballeurs, mais on a une première indication des résultats ici...