Depuis son arrivée à Matignon, Elisabeth Borne accumule les motions de censure. La Première ministre a été confrontée à une 17e motion de censure ce lundi 12 juin 2023 à l'Assemblée nationale.
Celle-ci a été déposée par la Nupes. Et elle n'a pas été adoptée. 239 députés se sont prononcés en faveur de cette motion de censure alors qu'il fallait 289 voix pour qu'elle soit adoptée. "Le vrai courage politique, c'est de sortir du confort de la posture et de construire des majorités, même avec ceux qui ne pensent pas exactement comme nous", a réagi Elisabeth Borne, tout en vantant le "courage" de son gouvernement face aux "décibels" de l'opposition.
Depuis son recours au 49.3 pour faire adopter la très controversée réforme des retraites, Elisabeth Borne est sous le feu des critiques. Elle apparaît même sur la sellette. Ces derniers jours, les spéculations ont repris de plus belle quant à son avenir à Matignon. Un remaniement est attendu d'ici à la mi-juillet. Et plusieurs noms circulent déjà pour lui succéder. Celui de Julien Denormandie, proche d'Emmanuel Macron et ancien ministre de l'Agriculture, est fortement pressenti.
Alors qu'elle défendait son bilan et celui de son gouvernement contre une motion de censure de la Nupes, Elisabeth Borne a fait face à un incident à l'Assemblée nationale. Son discours a été perturbé par Louis Boyard. Ce dernier, qui a valu à C8 d'être condamnée à une amende record de 3,5 millions d'euros après que Cyril Hanouna l'ait insulté dans TPMP, a contraint Yaël Braun-Pivet à intervenir.
Le député de La France Insoumise n'a cessé de s'élever contre le discours de la Première ministre. Yaël Braun-Pivet s'en est agacée et lui a lancé : "Est-ce que vous pouvez s'il vous plaît vous taire et écouter la Première ministre ?! Vous ne cessez de l'interrompre...". Louis Boyard ne s'en est pas calmé pour autant. La présidente de l'Assemblée nationale a haussé le ton : "Monsieur Boyard, je vous demande de vous taire !".
Ne parvenant pas à ramener le calme, elle a scellé de sévir. "Monsieur Boyard, je vous rappelle à l'ordre !", a scandé celle qui n'a pas supporté de ne pas avoir été saluée par Clémentine Autain. Le député LFI ne s'en est pas laissé impressionner et a répliqué : "Je n'ai pas de leçon à recevoir de la majorité". Yaël Braun-Pivet a alors décidé de frapper fort en prononçant à son encontre un "rappel à l'ordre avec inscription au procès-verbal"...