Juste après Apolline Matin, émission d'Apolline de Malherbe accusée d'avoir volé une affaire à Ca peut vous arriver, RMC Story a misé sur une nouvelle édition des Grandes Gueules ce lundi 15 mai 2023. Olivier Truchot et Alain Marschall y ont arbitré des débats portés par Charles Consigny, Zohra Bitan et Charlotte, qui s'est glissée dans la peau d'une "GG" le temps d'une émission.
Le duo d'animateurs a choisi de consacrer l'un de ses débats sur le thème de "L'interdiction des manifs d'ultra-droite retoquée... ". "Gérald Darmanin a demandé au préfet de toutes les interdire sauf que la justice est passée par là. Et la manifestation de l'Action française a été autorisée hier. On a entendu des slogans comme : 'A bas la République !'. Ce qui a fait dire à Gérald Darmanin sur Twitter : 'Eh bien voilà le retour de l'extrême droite nauséabonde dans ce qu'elle a de plus terrible. Voilà pourquoi nous avions demandé l'interdiction de cette manifestation, avant la décision du tribunal administratif de Paris qui nous a enjoint de l'autoriser", a expliqué Alain Marschall.
Charles Consigny a tenu à dénoncer une radicalisation. "Il serait bon que le gouvernement arrête de tout interdire tout le temps. Ce serait bien qu'ils se mettent dans la tête qu'ils n'ont pas l'autorité morale suffisante pour dire aux Français en permanence ce qu'ils ont le droit de faire ou pas. On a notre dose d'interdiction gouvernementale. Il n'y a pas un danger de la part de l'Action française...", a-t-il débuté.
"Tant à l'extrême gauche qu'à l'extrême droite, on est en train de réveiller beaucoup de fous furieux politiques. Il y a beaucoup de radicalisation à gauche comme à droite de la part d'extrêmes. A gauche, ils veulent tout interdire, taxer, plafonner et réglementer, et à droite, ils sont nostalgiques d'un folklore grotesque qui date des années 1930. De part et d'autre, ça pénètre jusqu'au monde politique", a poursuivi celui qui a eu un violent accrochage avec Bernard de la Villardière sur le plateau des Grandes Gueules.
"A l'extrême gauche, vous avez beaucoup de gens au sein de la Nupes qui reprennent à leur compte des discours extrêmement liberticides et durs qui me rappellent - si ça devait être mis en oeuvre - les totalitarismes soviétiques. Et à l'extrême droite, vous avez un certain nombre de personnalités qui surfent joyeusement sur ces nostalgies du folklore des années 30...", a déploré l'avocat.
Charles Consigny a ensuite affirmé que certains partis politiques comme le Rassemblement national étaient en connivence avec ces groupuscules. "Marine Le Pen affiche le truc. En pratique, les réunions, les fréquentations, font qu'il y a une connivence vis-à-vis de ces groupuscules", a-t-il lâché. Olivier Truchot a alors estimé que son chroniqueur était "en train de tomber dans le panneau" et a haussé le ton.
"Il y a un panneau qui est tendu pour faire diversion : c'est les 100 jours d'apaisement. Mais c'est les 100 jours de diversion... Gérald Darmanin, il est à la fois filou et à la fois c'est un peu gros comme une maison, mais ça passe. On a passé le week-end sur savoir si oui ou non il fallait laisser Action française manifester...", s'est agacé celui qui a écarté une chroniqueuse des Grandes Gueules à la dernière minute.
Charles Consigny a martelé qu'il n'était pas tombé dans le panneau. "Je les vois de près ces militants, je vois bien leur sympathie. Je vois que la transgression à droite aujourd'hui passe par l'extrême droite et je vois que des gens comme Zemmour, Bardella surfent là-dessus et ne condamnent pas suffisamment clairement ce genre de groupuscules. Et je ne tombe pas dans le panneau puisque je pense au contraire que c'est Macron et son orchestre qui sont responsables de cette dérive ! En tuant le débat politique, en ayant cassé l'affrontement entre la gauche et la droite, en faisant comme si la droite et la gauche étaient d'accord sur tous les sujets et qu'il suffisait de les mettre ensemble pour travailler, eh bien les gens qui ont envie d'idées dissonantes vont les chercher dans les extrêmes...", a-t-il asséné.