En décembre dernier, Lionel Messi terminait le game en décrochant l'unique trophée qui manquait encore à son palmarès : la Coupe du Monde de football. Un véritable soulagement pour l'attaquant - qui était passé à côté d'un tel exploit en 2014 au Brésil, au point qu'il semble avoir désormais laissé son talent et sa motivation au Qatar, en témoigne sa petite balade en Arabie Saoudite en début de mois alors même qu'il était attendu à l'entraînement avec le PSG.
Or, si la victoire de l'Argentine a fait plaisir à tous les amateurs de foot (sauf en France, évidemment...) et que le relâchement du septuple Ballon d'Or est logiquement compréhensible après tant d'années passées à exploser tous les records, il y a une personne sur Terre (qui n'est pas Kylian Mbappé) qui trouve pourtant cette happy ending un brin exagérée.
Au détour d'une interview accordée à Fútbol por Carve, Diego Lugano (ex-joueur du PSG et vainqueur de la Copa America avec l'Uruguay en 2011) a en effet affirmé que l'Albiceleste aurait été grandement favorisée durant le tournoi international. "L'Argentine a été aidée à devenir championne du monde. Cela ne fait aucun doute qu'ils les ont aidés", a-t-il balancé, sous-entendant ainsi une certaine ingérence de la FIFA (et possiblement du Qatar, l'actuel employeur de Messi à Paris).
Attention, l'ancienne star de Sao Paulo et Fenerbahçe a reconnu que la victoire de l'Argentine n'avait pas été foncièrement volée, "Ils ont leurs mérites", mais il a malgré tout déploré une sorte de favoritisme à son sujet tout au long de la compétition, que ce soit avec un manque de sanctions à l'encontre des joueurs pour leurs comportements ou des penaltys jugés discutables accordés à l'équipe.
"Sur les 5 penalties qui ont été obtenus par l'Argentine, personne ne doute qu'ils n'ont pas été totalement imposés, a-t-il soufflé. C'est un fait". Selon Lugano, la fédération argentine et la FIFA auraient tenté de manipuler quelque peu les instances arbitrales afin de mettre en scène cette fin heureuse que tout le monde attendait : "C'est tout à l'honneur de Messi, qui possède un impact mondial immense. Vous pensez vraiment que la FIFA ne le voit pas et ne s'en sert pas ? C'est également le mérite de l'Argentine, qui a su en tirer profit".
Malheureusement pour Kylian Mbappé et ses coéquipiers, cette déclaration ne laisse pas espérer l'ouverture d'une enquête pour triche qui pourrait offrir à la France une nouvelle étoile. Contrairement à ce qu'affirme Lugano, ses propos ne reposent sur aucun fait et on peut même rappeler que l'Argentine avait perdu son premier match et avait dû aller au T.A.B. en finale... En revanche, ceux-ci peuvent s'expliquer par le fait que, sportivement, l'Uruguay et l'Argentine sont des nations concurrentes et que la victoire du voisin ennemi a pu être difficile à digérer.
A noter que si Lugano méprise autant cette dernière compétition, déclarant notamment, "Nous n'allons pas parler de la Coupe du monde du Qatar parce que c'est une honte", c'est notamment les agissements de la FIFA et l'utilisation du VAR qui sont dans son viseur aujourd'hui.
"Le VAR est une invention pleinement politique destinée à montrer à je ne sais qui que l'instance est transparente", s'est-il dans un premier temps lamenté, avant de rappeler que personne ne comprenait le foot parmi les dirigeants, "Le sujet des mains est un non-sens. Si vous touchez le ballon d'un doigt, il y a penalty et vous gagnez un match. C'est une erreur de la Fifa. Les joueurs n'ont pas le droit d'avoir un avis, mais les officiels qui n'ont jamais joué au football en ont un. Il n'est pas tolérable qu'un match soit défini par une telle stupidité. Le VAR amène au football plus de doute que de justice".