Sur les premiers mois de 2023, Emmanuel Macron a provoqué une profonde crise politique en dégainant une réforme des retraites. Il a décidé d'avoir recours au 49.3 pour faire adopter son texte repoussant l'âge légal de départ à la retraite de 62 à 64 ans.
En ce mois de mai, le chef de l'Etat s'est lancé dans une grande opération de reconquête. Il a multiplié les déplacements en province et ses apparitions médiatiques. Celui qui a été comparé à un "enfant capricieux" par un chroniqueur des Grandes Gueules a été l'invité du 20 heures de TF1 ce lundi 15 mai. De l'Ukraine au pouvoir d'achat en passant par les impôts et les retraites, il a répondu aux questions de Gilles Bouleau.
Le président de la République n'a pas supporté une question du présentateur du JT de la Une. Celui-ci lui a lancé : "Ce qui frappe quand on questionne les Français de toutes opinions politiques et quand on leur demande d'accoler un adjectif à Emmanuel Macron, ils disent : 'Il est méprisant, il ne sait pas nous parler et nous prend de haut'. Vous l'avez entendu mille fois, est-ce que ça a amené chez vous non pas un examen de conscience, mais est-ce que vous vous dites : 'Ils ont peut-être un peu raison ?".
Emmanuel Macron, dont la présence à la finale de la Coupe de France a fait redouter le pire, s'en est agacé et ne s'est pas gêné pour le faire savoir. "Ecoutez, je n'aime pas cet adjectif qu'on met à toutes les sauces", a-t-il sèchement répondu. Gilles Bouleau lui a alors notifié : "Mais parce qu'il est cruel...". "C'est l'adjectif qu'ont eu les extrêmes à mon endroit qui a été repris... Moi, je n'ai jamais vu quelqu'un me dire : 'Vous êtes méprisant...'", s'est emporté le chef de l'Etat.
"Parfois, on me dit : 'Vous êtes trop dur, trop décidé, trop énergique. Parfois, d'autres vous expliquent qu'on ne va pas assez loin", a-t-il ajouté. Gilles Bouleau l'a alors relancé : "Mais l'adjectif méprisant ?". "Je le récuse parce qu'on ne va pas au contact comme je vais depuis que je suis engagé dans la vie politique quand on a du mépris pour les gens. Et je vais vous dire, quand on a du mépris, on s'en fiche. Le vrai mépris, c'est de mentir aux gens. Dans la position où je suis, si je méprisais vraiment les Français, les Françaises ou notre pays, je n'essayerais pas de parler à l'intelligence collective et de faire ce qui est bon pour le pays. Je penserais à ma pomme...", a asséné le président de la République.