Les choses se gâtent pour Bernard Tapie. L'ex-politique a été placé en garde à vue ce lundi matin aux urgences médico-judiciaires de l'Hôtel Dieu. Il devra alors s'expliquer sur l'arbitrage, qui lui avait permis de bénéficier de 400 millions d'euros en 2008, suite au réglement du litige avec le Crédit Lyonnais sur la vente d'Adidas.
Bernard Tapie se disait prêt à venir en aide à François Hollande. Ses ambitions politiques risquent d'être freinées par ses démêlés avec la justice. Ce lundi 24 juin, il a été placé en garde à vue aux urgences médico-judiciaires de l'Hôtel Dieu, rapporte BFM TV. Il sera entendu dans le cadre de l'enquête sur l'arbitrage, qui lui avait permis de bénéficier de 400 millions d'euros dans son litige avec le Crédit Lyonnais, suite à la vente d'Adidas. Avant sa garde à vue, Nanard disait "n'en avoir rien à foutre". Les juges d'instruction soupçonnent cet arbitrage d'avoir été biaisé à son profit. Ils espèrent donc découvrir comment l'homme d'affaires, qui ne briguera pas la mairie de Marseille, a plaidé sa cause au ministère de l'Economie et à l'Elysée et quelles sont ses liens avec les arbitres.
Les trois protagonistes du dossier ont déjà été mis en examen pour "escroquerie en bande organisée". Il s'agit de Stéphane Richard, le PDG d'Orange et ex-directeur de cabinet de l'ancienne ministre de l'Economie Christine Lagarde, l'ancien patron du CDR, chargé de gérer l'héritage du Crédit Lyonnais, Jean-François Rocchi, et l'un des juges arbitraux, Pierre Estoup. Les juges d'instruction essaieront donc d'établir les liens de Bernard Tapie avec ces trois personnes et notamment avec Pierre Estoup, à qui il aurait laissé une dédicace dans un livre offert en 1998 : "Votre soutien a changé le cours de mon destin". Le hic : un arbitre ne doit théoriquement pas avoir de liens avec les parties avant son arbitrage.
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