Non,Yann Barthès n'est pas un simple animateur. Rédacteur en chef du Petit Journal, il est aussi à la tête, avec Laurent Bon, de la société de production Bangumi de sa propre émission et du Supplément de Maïntena Biraben. Et il a beau rassemblé 1,8 million de téléspectateurs tous les soirs ou presque depuis le début de l'année, le garçon n'aime pas franchement parler de lui. Le magazine GQ (pour son numéro de juin) a fait des pieds et des mains pour finalement obtenir 2h30 d'interview avec le quarantenaire.
De sa situation amoureuse, son enfance ou sa famille, on ne saura rien. Puisque Yann Barthès "fuit les interviews (...) et n'aime pas qu'on le décrypte", il refuse aussi toutes "questions personnelles". "L'anonymat est la plus grande des libertés. C'est lorsque tu n'en bénéficies plus que tu réalises combien il était précieux", confie-t-il. Et ses amis Ariane Massenet et Mouloud Achour de confirmer : "Il n'a aucun plaisir à être célèbre". Yann Barthès a "le culte du travail et de la pudeur", comme les Japonais dont il vénère la culture.
Alors derrière "l'animateur déconneur et souriant qui cartonne tous les soirs", il y a en fait un autre homme dans la vraie vie. "Workaholic", bourreau de travail, Yann Barthès gère tout de A à Z. Surnommé "Complicus" par sa rédaction, un ancien du Petit Journal concède à GQ : "Barthès c'est un peu Louis XIV : personne ne s'oppose à lui". Lorsqu'on veut lui coller une étiquette politique ou lorsque le journaliste du magazine lui rappelle les accusations de Jean-Luc Mélenchon, il s'énerve carrément : "Qu'on me les montre les images où je maîtrise le peuple ! Je ne suis pas un fils de bourgeois ! Je ne suis pas un Parisien". Discret, timide et anxieux, Yann Barthès vient tout de même d'être classé parmi les 7 personnalités françaises à connaître selon le New York Magazine.